Dissertation d'économie: La croissance économique et les inégalités dans les pays développés (9 pages)
Au niveau de la légitimité, le système manque de transparence et nombreux sont les individus qui n'établissent pas le rapport entre ce qu'ils paient et ce qu'ils reçoivent. De plus, la crise a engendré un certain individualisme, le mérite ou la liberté sont aux yeux de beaucoup, des valeurs plus importantes que la solidarité.
Son efficacité à partir des thèses Keynésiennes est remise en cause par les libéraux qui considèrent que trop d'Etat et trop d'aides sociales dissuadent les individus de travailler et de produire. Ils disent que le facteur moteur de l'économie n'est pas la demande mais l'investissement qui souffre des politiques de redistribution favorisant la demande au détriment de l'épargne. En effet, dans la théorie néoclassique, c'est par l'épargne que l'investissement des entreprises peut progresser car elle est considérée comme une offre de fonds prétables qui se confrontent sur un marché où les entreprises font leur demande de fonds prétable (investissement) en fonction du taux d'intérêt qui s'ajuste automatiquement. Donc si l'offre est importante le taux d'intérêt sera faible ce qui incitera les entreprises à investir. De plus, les néo-classiques remettent en cause ce système par le phénomène du passager clandestin : le passager clandestin profite d'une action collective sans en supporter le coût : un citoyen use de services publics mais fraude le fisc. Les bénéfices supposés de l'Etat providence sont par conséquent détournés de leurs objectifs initiaux. C'est donc une cause d'inéfficacité.
Dans son financement, sa structure est si lourde qu'elle crée des déséconomie d'échelle, son financement pose donc de gros problème, surtout en période de croissance ralentie car le budget de l'Etat subit un effet de cliquet à la baisse. L'effet cliquet est l'impossibilité de revenir en arrière à partir d'un certain montant de dépenses publiques, il est donc très difficile de régir efficacement en cas de crise. Ceci induit une spirale dans les déficits que les néo-classiques appellent crise de l'endettement. Ils remettent donc en cause l'effet contracyclique de la protection sociale. La réduction des déficits de l'Etat et la redéfinition de ses objectifs favorise donc la croissance. D'une part en laissant les marchés s'autoréguler et d'autre part, la baisse des déficits doit permettre de baisser les impôts et donc d'augmenter la consommation des ménages et d'augmenter les salaires.
I) La croissance des 'trente glorieuses' nous apporte une vision procyclique réductrice des inégalités
II) L'offensive libérale contemporaine provoque une croissance qui creuse les inégalités
[...] D'après Keynes, l'accroissement initial de l'investissement provoque un accroissement plus que proportionnel de la demande, donc de la production de revenu. En effet plus la propension à consommer est forte, c'est à dire plus une partie importante du revenu créé par l'investissement est réintroduite dans le circuit, plus l'effet multiplicateur est important avec Y revenu national, c propension à consommer et I investissement). On revient donc au paragraphe précédent et à l'intérêt de favoriser les bas salaires dans les mesures gouvernementales. [...]
[...] Les crises ne sont donc que de très court terme le temps que les ajustements entre les marché se réalisent. Le chômage n'est que frictionnel. La flexibilité donc est un échec sur le développement de la société car malgré la croissance les inégalités persistent et se creusent. La crise de l'Etat providence La crise de 1973 agit comme un détonateur qui révèle les défaillances de l'Etat providence qui subit une triple crise : de légitimité, d'efficacité et de financement selon P.Rosanvallon. [...]
[...] L'idée majeure de Ford est de s'être inspiré de la règle de Wicksell (une croissance est équilibrée quand la hausse des salaires égale celle de la productivité) en reversant en partie les progrès de productivité à la population sous forme d'augmentation de salaires (le salaire réel moyen augmente de 130% entre 1960 et 1980) ce qui a permis un accroissement massif de la demande solvable tandis que se multipliaient les biens disponibles sur le marché. Keynes par une relance de l'économie par la demande va réduire les inégalités en favorisant les bas salaires et en essayant de tendre au plein emploi. En introduisant l'effet multiplicateur dans son analyse, Keynes crée un cycle vertueux de croissance : augmentation de la demande, augmentation des investissements, augmentation de la production, les entreprises embauchent, la consommation (la demande) augmente, et ainsi de suite, c'est une croissance extensive. [...]
[...] Apres avoir impulsé la croissance, c'est la réduction des inégalités qui permet d'entretenir la croissance. Les moyens qui permettent la réduction des inégalités sont donc la juste redistribution des gains de productivité par les entreprises aux salariés et par la croissance par la demande selon Keynes. Mais ces mesures ne peuvent suffire aux agents économiques défavorisés pour avoir accès au marché des biens collectifs et c'est par la redistribution de l'Etat que cette inégalité peut être corrigée. De l'Etat gendarme à l'Etat providence. [...]
[...] La crise se propage rapidement du fait du poids des Etats Unis. Chacun des pays se repli sur soi, en cherchant à exporter son chômage, il y a un refus de toute concertation. La crise est un laboratoire où naissent les pratiques qui caractérisent la période 1945-1973. Celle-ci sont attribuées à Keynes dont les idées sont dans l'air du temps, popularisées par les positions anticonformistes qu'il défend depuis ses écrits en 1919 contre l'amende de guerre infligée à l'Allemagne. L'analyse Keynésienne est une analyse en termes de circuit, qui s'attache à montrer que l'agrégation des comportements micro-économique ne détermine pas un équilibre de plein emploi. [...]
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