La politique monétaire est un élément fondamental de la politique économique. Dans les grandes zones économiques mondiales, c'est-à-dire les États-Unis, l'Europe, le Japon et aujourd'hui la Chine, les réunions des comités de politique monétaire des banques centrales sont attendues par nombres d'acteurs économiques de premier plan car les décisions prises peuvent avoir d'importantes répercussions. Ces comités qui sont les organes de décision des banques centrales prennent des décisions concernant le niveau des taux d'intérêt, c'est-à-dire le taux auquel la banque centrale accepte de prêter des liquidités aux banques commerciales. Ce taux détermine, par répercussions successives, les taux auxquels les banques commerciales prêtent aux entreprises et aux ménages. En faisant varier les taux, les banques centrales tentent de réguler l'activité économique : elles les augmentent lorsque l'économie est en surchauffe et que l'inflation augmente, elles les diminuent pour relancer en cas de conjecture morose et menace de déflation. Mais les effets d'une variation des taux d'intérêt ne sont pas toujours certains. En particulier, l'impact de taux d'intérêt faibles sur la croissance économique fait souvent débat, et la question se pose alors de savoir dans quelle mesure des taux faibles sont nécessaires à la croissance économique (...)
[...] Des taux faibles peuvent même être préjudiciables à la croissance. A L'influence de la répartition de la valeur ajoutée. En premier lieu, la croissance économique peut être influencée par la répartition de la valeur ajoutée. Même en période de taux faibles, la décision d'investir des entreprises peut en effet être entravée par une répartition défavorable de la valeur ajoutée. Si les taux d'intérêt sont bas mais que le taux de marge (rapport entre l'excédant brut d'exploitation et la valeur ajoutée) est faible comparé à la part des salaires, alors il n'est absolument pas sûr que l'investissement soit stimulé. [...]
[...] Dans quelle mesure des taux d'intérêt faibles sont-ils nécessaires à la croissance économique ? Introduction : La politique monétaire est un élément fondamental de la politique économique. Dans les grandes zones économiques mondiales, c'est-à-dire les États-Unis, l'Europe, le Japon et aujourd'hui la Chine, les réunions des comités de politique monétaire des banques centrales sont attendues par nombres d'acteurs économiques de premier plan car les décisions prises peuvent avoir d'importantes répercussions. Ces comités qui sont les organes de décision des banques centrales prennent des décisions concernant le niveau des taux d'intérêt, c'est-à-dire le taux auquel la banque centrale accepte de prêter des liquidités aux banques commerciales. [...]
[...] Cette distorsion est inéluctablement défavorable à la croissance économique. Conclusion La faiblesse des taux d'intérêt a donc des effets incertains et ambigus. D'un côté, elle stimule l'investissement, la consommation et l'export, mais de l'autre, elle peut être contrecarrée par la répartition de la valeur ajoutée, par le manque de confiance des ménages et par des distorsions sur le marché des fonds prêtables. Finalement, il peut apparaitre aujourd'hui que la faiblesse des taux d'intérêts est une condition favorisant la croissance économique, mais qu'elle ne peut entraîner une reprise à elle seule. [...]
[...] B Des taux d'intérêts faibles stimulent la consommation. Le deuxième canal qui permet au taux d'intérêt d'agir sur la croissance économique est celui de la consommation. Le comportement des ménages est en effet lui aussi affecté par une faiblesse des taux d'intérêts : cela diminue le coût du crédit à des fins de consommation ou de logement (ce qui constitue un investissement des ménages dans le cas d'une construction). Cet effet est renforcé par le fait qu'une baisse des taux d'intérêt diminue la rémunération de l'épargne et donc défavorise cette dernière relativement à la consommation. [...]
[...] Les faits semblent dans bien prouver que des taux d'intérêts faibles sont nécessaires à la croissance économique : sans taux faibles, pas de stimulations de l'investissement, ni de la consommation, ni même des exportations. Cependant, on peut se demander si la faiblesse des taux d'intérêt est une condition suffisante à elle seule pour provoquer une reprise de la croissance. Depuis 1999, les taux directeurs de la BCE évoluent dans le même sens que la croissance. Keynes lui-même disait à ce propos qu'il existe plusieurs obstacles entre la coupe et les lèvres et que des taux faibles étaient certes favorables à la croissance mais pas suffisants. [...]
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