croissance économique, croissance souhaitable, crises économiques, grands problèmes environnementaux, courbe de Kuznets
Il est incontestable que le revenu par tête doit augmenter dans les pays pauvres pour offrir un niveau de vie décent à la population concernée. La question de la croissance se pose plutôt pour les pays déjà riches. Même pour ces pays, une croissance nulle peut poser des problèmes.
La croissance économique nous libère de la tyrannie des jeux à somme nulle. En termes simples, une production constante signifie qu'il est impossible de donner plus aux uns (les retraités, les pauvres, les pays pauvres, etc.) sans prendre aux autres. La politique est beaucoup plus facile dans un contexte de croissance!
Concrètement, les déficits publics se creusent pendant un ralentissement conjoncturel parce que les recettes diminuent (moins de revenus et profits imposables pour les ménages et entreprises, moins de transactions soumises aux impôts) alors que les dépenses augmentent (allocations chômage, assistance, plans de relance). Les gouvernements comptent sur la croissance pour redresser leurs budgets et éponger leurs dettes. Le fardeau de la dette publique est souvent mesuré par le rapport de la dette au PIB, puisque c'est la création de richesse nationale qui permet d'honorer la dette. On voit les problèmes que peut poser le recul du PIB dans ces conditions.
[...] Si ce taux de croissance échappe à tout contrôle ou dépend essentiellement de facteurs incontrôlables, alors le débat sur la croissance optimale est assez vain. Cela pourrait être le cas pour un petit pays très ouvert aux échanges, un grand pays sans leviers de politique économique (par exemple parce que le secteur public est trop petit), un pays fortement endetté ou encore un pays dont les autorités politiques tiennent à la croissance à tout prix Test de certains arguments L'incidence la croissance économique sur les ressources naturelles et l'environnement sera discutée dans le chapitre suivant La croissance fait-elle le bonheur? [...]
[...] Le taux de croissance moyen pondéré par les parts à la population ne serait que de et plus fidèle à l'image que l'on devrait se faire d'une telle croissance. Notons que l'indicateur du revenu par tête souffre exactement des mêmes défauts. Pour que la croissance officielle atteigne alors que les revenus des 20% les plus riches stagnent, il faudrait que les revenus du reste de la population augmentent de Ceci montre que si la priorité est donnée à la croissance économique, elle est en fait donnée à la croissance des revenus de la population la plus aisée. [...]
[...] Renoncer à la croissance ne sera donc possible qu'en repensant fondamentalement nos sociétés, avec des changements des valeurs. La "société de la décroissance" n'est pas une société primitive mais au contraire une société où les services et loisirs prennent davantage la place des biens matériels. En somme, il faut trouver le chemin d'un développement durable! [...]
[...] 4.1 Arguments en faveur de la croissance économique 4.2 Arguments contre la croissance économique 4.3 Test de certains arguments La croissance fait-elle le bonheur? La croissance réduit-elle la pauvreté? La croissance réduit-elle les inégalités? Croissance et inégalité: la courbe de Kuznets 4.4 Conclusions sur la croissance souhaitable QUELLE CROISSANCE ÉCONOMIQUE EST-ELLE SOUHAITABLE? 4.1 Arguments en faveur de la croissance économique Il est incontestable que le revenu par tête doit augmenter dans les pays pauvres pour offrir un niveau de vie décent à la population concernée. La question de la croissance se pose plutôt pour les pays déjà riches. [...]
[...] Sans croissance économique, ou plutôt augmentation de la productivité du travail, cela va poser de graves problèmes de financement des assurances sociales. Comme la productivité de la main-d'œuvre (=production nationale divisée par heures de travail ou nombre de personnes actives) augmente pratiquement toujours, le besoin de maind'œuvre diminue sans croissance. Si la population qui cherche de l'emploi de croît, il faut la production nationale croisse à un taux égal à la somme de cette croissance démographique et la croissance de la productivité. [...]
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