La communauté internationale, par le biais de l'ONU, aurait le projet de créer une Agence mondiale de l'environnement, une volonté marquée par le besoin urgent de se préoccuper de plus en plus des dégradations environnementales dont est victime la planète ; effet de serre, réchauffement climatique, pollution de l'air, de l'eau, du sol, diminution des ressources naturelles et de la biodiversité...
D'autant que, face à cette croissance semble-t-il nuisible pour notre environnement, les « coûts de l'homme » (se nourrir, se soigner, se loger, accéder à une éducation primaire) sont loin d'être couverts dans nombre de pays pauvres (...)
[...] Certes, elle implique une autre conception du niveau de vie : redonner la primauté aux valeurs d'être sur les valeurs d'avoir, matérialistes ; renforcer les activités et la consommation d'immatériels, de relationnels, économes en énergie et facteur de lien social. Conclusion La croissance économique, si elle est une condition indispensable au développement et à la satisfaction des besoins essentiels, est souvent un artefact statistique, car elle ne comptabilise pas ses effets négatifs sur le long terme. Elle se trouve ainsi confrontée à des limites écologiques et sociales, ne permettant pas d'accroître, et cela de manière durable, le bien-être de l'ensemble de l'humanité. [...]
[...] Outre l'économie de ressources naturelles, l'industrie du recyclage peut stimuler de nouvelles branches. B. De nouvelles formes de croissance au service du bien être et du développement durable Force est de reconnaître que sans croissance il serait difficile de maintenir, sans même parler de continuer à faire croître, le niveau de vie des populations mais aussi leur niveau de développement : la décroissance semble loin d'être alors envisageable pour les Pays développés comme pour les Pays en voie de développement (PED) sauf à vouloir provoquer un chaos économique et social. [...]
[...] Pour les pays en développement, comme la Chine, le Brésil ou l'Inde, leur forte croissance peut nuire au développement tout court et au développement durable de surcroît. Des corrélations largement imparfaites existent entre, d'un côté, niveau de vie et IDH et, d'un autre côté, entre niveau de vie et consommation d'électricité. C'est pourquoi, un certain nombre d'économistes radicaux tels Nicolas Georgescu-Roegen ou Serge Latouche plaident pour la décroissance, seule façon à leurs yeux de s'engager vers un développement réellement durable : il ne suffit pas de renoncer à la croissance car le simple maintien de notre niveau de vie actuel pérennisserait des prélèvements considérables sur notre patrimoine, au détriment des perspectives de survie des générations futures. [...]
[...] L'activité productive peut faire émerger des incidences négatives sur la satisfaction d'autrui, sans être intégrées par le marché, telles la pollution ou la disparition d'eau potable. Ces effets externes ne sont encore que très mal pris en compte par le marché, d'où une surévaluation du bien-être actuel de l'ensemble de la société surtout si on le mesure à l'aune du PIB. B. Une croissance sans développement La croissance économique mondiale provoque de graves déséquilibres. Les pays développés connaissent des niveaux de vie importants, qui ne permettent pourtant pas à tous de vivre dans la dignité ou dans un milieu respectueux de l'environnement. [...]
[...] En modifiant nos méthodes productives, est-il possible de concilier augmentation soutenue et durable de la production (PIB) et développement durable ? Si l'augmentation de la production engendre bien souvent une détérioration de l'environnement et l'augmentation des inégalités la prise en compte des facteurs environnementaux pourrait néanmoins permettre une croissance économique favorable au développement durable (II). I La croissance au détriment du développement de long terme A. Une croissance destructive Plus de croissance nécessite d'augmenter les prélèvements de matières premières et d'énergies fossiles. [...]
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