La corrélation entre croissances économique et démographique est un problème dans la mesure où une même situation démographique peut être « un frein ou un stimulant. ».
En effet, une population jeune fournira une main d'oeuvre dynamique et innovante pour répondre à la « pression créatrice des besoins » mais elle risque en revanche de peser sur l'économie si elle grandit plus vite que la demande de travail (= offre d'emplois) ; la tension sera encore plus forte si le système éducatif n'offre pas une formation suffisante et si le système de santé ne garantit pas un état sanitaire satisfaisant car alors le niveau de productivité restera faible. (...)
[...] B - qu'est ce que le développement ? POUR RÉSUMER SI LA CROISSANCE DU REVENU NATIONAL EST UNE CONDITION DU DÉVELOPPEMENT CELUI CI N'EST POSSIBLE QUE DANS LE CADRE D'UNE BONNE CROISSANCE B1- développement et changement social. NOUS AVONS VU QUE MONTRER LES CAUSES DE LA TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE SOULIGNE L'INTERDÉPENDANCE ENTRE CROISSANCE DU REVENU, MUTATIONS DES MENTALITÉS ET TRANSFORMATION DE L'ORGANISATION COLLECTIVE. Il est indéniable que la croissance améliore niveau et genre de vie, puisqu'elle libère l'homme des besoins. À travers l'urbanisation et l'éducation de masse elle élargit la palette des choix individuels et collectifs (choix des métiers, de propriété, du nombre d'enfants, autonomie de la femme), puisqu'elle s'accompagne de pressions à la démocratisation.) Cependant on ne peut pas lier automatiquement croissance et progrès car comme le note le rapport du PNUD : Un niveau de vie modeste peut s'accompagner d'une bonne qualité de vie et vice versa ; il n'est qu'à songer au débat actuel autour des OGM et de la mal bouffe pour illustrer cette thèse. [...]
[...] L'observation du décollage dans les PDEM et les NPI montre qu'effectivement : la mise en place de bonnes institutions tire la croissance et permet le rattrapage des retards de développement ; la stabilité des institutions garantit la stabilité économique, la paix et le progrès. Ces conclusions ne ferment pas la controverse sur la montée du rôle de l'État dans l'économique et le social. Pour les libéraux, en dehors de cas limités, l'intervention de l'État est nécessairement néfaste : PARCE QU'INOPPORTUNE : LE MARCHÉ EST PAR NATURE LE MEILLEUR RÉGULATEUR DES CHOIX ; parce qu'inefficace puisqu'elle déstabilise les mécanismes spontanés du marché. Pour reprendre Milton Friedman : partout et toujours la crise c'est la faute à l'État. [...]
[...] Ce faisant les théories de la croissance endogène réhabilitent le rôle de l'État, des comportements socio-politiques et des mentalités dans les sources de la croissance. les facteurs non économiques (les moteurs) de la croissance : E1- MARCHÉ ET DÉMOCRATIE. POUR CERTAINS ÉCONOMISTES LIBÉRAUX (NORTH, NOBEL 1993) ET NON LIBÉRAUX L'ÉVOLUTION DES INSTITUTIONS JURIDIQUES ET POLITIQUES JOUE UN RÔLE DÉTERMINANT DANS LA DYNAMIQUE DE LA CROISSANCE ET LA QUALITÉ DU DÉVELOPPEMENT. Les incitations du marché apparaissent comme un moyen efficace de convertir les intérêts privés en forces capables d'améliorer la vie de tous mais faute de coordination les divergences entre agents risquent de paralyser le fonctionnement du système. [...]
[...] La conversion en PPA des prix courants change l'appréciation des consommations et recompose les hiérarchies de la richesse par tête. La célèbre revue libérale anglaise a proposé que le Big Mac dont la présence est quasi universelle soit utilisé comme étalon des parités de pouvoir d'achat dans un Big Mac Currencies Certaines personnes lisent des feuilles de thé pour prévoir l'avenir. Nous préférons des hamburgers. C'est le moment de l'année où The Economist fait le tour du globe pour mettre à jour notre Grand index Mac. [...]
[...] C'est la recherche d'une fin, à savoir le profit, par la mise en œuvre de moyens cohérents : on dira rationnels c'est à dire détachés de la tradition. Or il y a un paradoxe à ce que le capitalisme soit inventé par des hommes dont le ressort des comportements était la recherche de la pureté et que la religion du profit se soit constituée dans un milieu dans lequel l'austérité était une règle de vie. WEBER soutient que si les puritains sont les premiers capitalistes c'est parce que les valeurs de la Contre-Réforme sont les mêmes que celles du capitalisme : souci de la perfection dans le travail, choix de l'épargne plutôt que de l'ostentation, responsabilité individuelle face à son destin, recherche de la réussite sociale comme signe de l'élection. [...]
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