La croissance du revenu moyen constitue partout une condition nécessaire et même indispensable à l'amélioration du bien être et de la qualité de vie et au développement dans toutes ses dimensions ; et c'est encore plus important pour les pays et les populations pauvres et peu développés. Dans les pays pauvres il y a peu à répartir et la qualité de l'environnement est souvent reléguée au dernier plan. Il est donc nécessaire que le produit croisse pour que la situation des masses (pauvres et à revenu modeste) puisse être améliorée.
Cependant, les expériences et les faits observés, surtout au cours de ce dernier demi-siècle, ont révélé que la croissance ne suffit pas et qu'elle risque d'être non soutenable (ou non durable). En particulier, elle risque d'être au détriment des générations futures et de l'environnement ; et c'est à cause d'une telle insuffisance qu'elle est assez souvent remise en question.
Les expériences récentes en matière de croissance et de développement, à travers les différentes régions du monde, permettent de constater que :
- Des disparités très importantes existent et persistent entre les pays concernant leur niveau de revenu et de richesse
- Il y a de graves disparités au niveau des taux de croissance de ce revenu, malgré le développement des relations internationales, des moyens de communications et la diffusion du savoir et de l'information, et ce contrairement à ce que prévoit une certaine théorie de la croissance, celle qui conclut qu'à long terme toutes les économies vont converger vers le même niveau de revenu et de consommation par tête ;
- Néanmoins, certains pays, durant une période assez longue, ont pu réaliser des taux de croissance impressionnants.
- La croissance n'est en effet significative que si elle s'inscrit dans la durée
[...] Toutefois, l'expérience montre que le savoir de l'Etat en matière de management de l'environnement, ainsi que celui des organisations nationales et internationales, demeure modeste et mérite d'être développé. Conclusion L'activité économique a connu, depuis deux siècles, une augmentation sans précédent, qui menace aujourd'hui les équilibres naturels. Une croissance élevée, au travers des dommages environnementaux qu'elle entraîne, compromet-elle la capacité des générations actuelles et futures, à satisfaire leurs besoins ? A quelles conditions la croissance respectera- t-elle les droits des générations futures à choisir le monde dans lequel elles voudront vivre ? Le développement durable est aujourd'hui un objectif affiché des dirigeants et des institutions internationales. [...]
[...] Grâce au progrès technique, il n'est ainsi plus exclu que le taux de croissance de long terme du revenu par tête demeure positif, même si le capital par tête atteint un état stationnaire. Plusieurs mécanismes sont pris en considération en vue d'endogénéiser le progrès technique ; on cite principalement la formation de capital humain, les externalités technologiques notamment à travers l'apprentissage (Romer 1986) et la recherche-développement, les dépenses publiques et la production d'infrastructure (Barro 1990), ainsi que la prise en considération des rendements d'échelle dans un contexte de concurrence monopolistique. [...]
[...] Et c'est dans ce sens qu'on parle de croissance exogène. Par ailleurs, il est maintenant manifestement établi que le taux de croissance par tête ne tend pas à zéro. Après une très longue période, plusieurs économies continuent à croître. La théorie de la croissance endogène constitue en premier lieu un enrichissement et un raffinement de la théorie traditionnelle de la croissance exogène et permet de mieux expliquer la croissance continue du revenu par tête et d'endogénéiser le progrès technique. Schématiquement, en écrivant la fonction de production sous la forme : D'associer le terme A au progrès technique et de ne plus le traiter comme une constante donnée. [...]
[...] Cependant, la destruction rapide de zones naturelles et leur envahissement par le milieu urbain, la surexploitation de certaines ressources non renouvelables ou la dégradation biologique de l'environnement serait tolérable si en même temps on réussit à les remplacer par des produits de substitution, qui peuvent être strictement industriels (exemple béton, plastique ou acier au lieu du bois, nucléaire au lieu du pétrole Dans ce sens, on ne se préoccupe que du niveau de consommation des générations futures dont le niveau ne doit pas baisser ; quant à l'environnement, il n'importe que dans la mesure où il fournit des ressources nécessaires à la production. Si ces ressources demeurent suffisantes ou de nouvelles techniques sont développées pour les remplacer la durabilité au sens faible est alors assurée. La durabilité forte La durabilité faible est insuffisante parce qu'elle n'attribue pas de valeur intrinsèque à la nature et à l'environnement, la nature ne vaut que par sa contribution à la production. [...]
[...] Or le passage à la durabilité forte ne résout pas toutes les difficultés. En effet, cela ne suffit pas pour donner une signification assez précise et assez opérationnelle à la préservation de l'environnement. Parce que l'environnement est dynamique, que sa transformation par l'homme est inévitable et que certaines ressources sont de toutes les façons non –renouvelables, des efforts restent à faire en vue clarifier le concept de développement durable. Pour ce faire, une meilleure connaissance scientifique des phénomènes environnementaux constitue une condition préalable qui n'est pas encore assez bien remplie. [...]
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