Mesure de la croissance, développement et changement social

Résumé du document

La croissance est souvent plébiscitée comme projet politique, comme fin à elle-même parce qu'elle semble générer des cercles économiques vertueux : production, consommation, emploi, augmentation du niveau de vie, développement… Le lien de cause à effet entre croissance et développement semble alors évident.

Toutefois, la croissance ne paraît pas créer systématiquement du développement. D'ailleurs dans les Pays Développés à Economie de Marché (PDEM), la croissance est faible depuis quelques années et ce n'est pas pour autant que le développement n'existe pas. Inversement, certains Pays En Développement (PED), plus précisément les Nouveaux Pays Industrialisés (NPI), connaissent de forts taux de croissance et des taux de développement ou des changements sociaux modérés ou faibles. Aussi faut-il s'interroger sur le lien entre la croissance et le développement pour mettre à jour leurs enjeux et leurs conséquences. Dans quelle mesure la croissance est-elle facteur de développement et de changement social ?

Si la croissance semble générer du développement, le développement ne paraît pas créer systématiquement de la croissance, d'autant plus que celle-ci trouverait naissance dans d'autres facteurs au vue de l'expérience historique. Il convient ensuite de confronter les théories économiques sur cet argument avec toutefois des compléments, d'autres facteurs de croissance mis à jour ou des objectifs dans l'activité économique qui permettraient encore de créer de la croissance.

Extraits

[...] Mais, cela ne fait pas obligatoirement augmenter le PIB par habitant. C'est le cas des Philippines, le Pérou, le Kenya, le Costa Rica et le Zimbabwe. Il y a des pays où la pauvreté humaine est plus importante que la pauvreté monétaire, comme en Amérique latine. C. Les manifestations de la croissance et du développement Il semble que la démographie, la libéralisation des échanges et l'augmentation du niveau est facteurs de croissance et de développement L'évolution démographique Lorsqu'un pays atteint un niveau de vie agréable, il voit sa natalité et sa mortalité ralentir. [...]

[...] Le niveau de vie Le niveau de vie est la question de biens et de services dont chaque ménage dispose pour satisfaire ses besoins. On la mesure grâce au revenu réel (en euro constant) : Revenu courant t = Indice des prix Il ne faut pas confondre cette notion avec le mode de vie, car il s'agit de la façon dont les ménages organisent leurs existences sur la base d'un certain niveau de vie. On peut remarquer que la part accordée aux loisirs s'accroît de plus en plus depuis les années 1970. [...]

[...] La consommation peut enfin être marchande et non-marchande. Il s'agit de consommations de biens et de services payants ou gratuits. La structure de la consommation évolue. C'est Engel qui le révèle à travers une analyse à la fin du XIXe siècle. La loi d'Engel montre que plus le niveau de vie d'un ménage augmente, plus les besoins primaires se nourrir, boire, s'habiller et s'abriter se réduisent. Il étudie alors le coefficient budgétaire, i.e. la part que chaque dépense représente dans le budget d'un ménage. [...]

[...] La répartition par sexe des actifs change également. En effet, le nombre de femmes actives a connu une hausse significative dès le XIXe siècle dans les pays industrialisés. L'attitude des femmes face au travail a évolué. Tout d'abord, elles ont travaillé dans les usines par nécessité financière. Puis, elles ont remplacé leurs maris pendant les guerres successives dans tous les secteurs d'activité. Lors de la seconde moitié du XXe siècle, les jeunes filles issues du baby-boom commencent à arriver sur le marché du travail. [...]

[...] Ces entreprises vont permettre une forte croissance économique. 4e étape : la marche vers la maturité. Le progrès technique va se diffuser dans l'ensemble des activités économiques et l'ensemble des catégories sociales va bénéficier du progrès. 5e étape : l'ère de la consommation de masse. Cette société est caractérisée par la consommation de masse des biens de consommation, du développement des services, du développement de l'Etat Providence et de la marginalisation de la pauvreté. Cependant, on peut critiquer cette analyse. [...]