Aujourd'hui, alors que depuis près de trente ans les gouvernements successifs cherchent en vain un moyen pour relancer la croissance et revenir à une phase de prospérité, il est intéressant d'examiner tout d'abord les concepts et mécanismes de ces deux phénomènes (II), puis de s'intéresser à la conjoncture actuelle qui verrait s'opérer un éventuel retournement cyclique (II)...
[...] Si le système d'attribution des crédits entre en crise, c'est l'engrenage. Pour Hayek, la crise constitue un mécanisme de redistribution des ressources entre les agents économiques afin de mettre fin aux déséquilibres. Il faut donc attende la fin naturelle de la récession, car l'action des pouvoirs publics ne ferait qu'accroître la crise. En effet, la baisse des taux d'intérêt et la relance de la consommation ne feraient qu'aggraver le déséquilibre. La remise en cause des politiques économiques tient en partie au fait de l'incapacité des Etats à remettre en cause le caractère cyclique de l'activité. [...]
[...] La croissance apparaît donc comme un phénomène cumulatif. Pour intégrer ces constats à l'analyse économique, des économistes néo- keynésiens et néo-libéraux se sont retrouvés et ont élaboré les théories de la croissance endogène, dont les principaux initiateurs sont Paul Romer dès 1986 et Robert Lucas, chef de file des nouveaux économistes classiques. Selon ces théoriciens, la croissance devient un processus cumulatif pour trois raisons principales : - le progrès technique est désormais considéré comme un facteur endogène au mécanisme de la croissance. [...]
[...] Cette période prend fin en 1973 et depuis, l'économie mondiale vit, plus ou moins sensiblement selon les régions, une langueur qui permet toutefois le maintien d'un niveau de croissance suffisant pour voir s'élever le niveau de vie global. De nos jours, la croissance économique est souvent présentée comme le remède à tous les maux. Dans les pays développés, c'est sa reprise qui devrait permettre de diminuer le chômage, dans les pays en développement, la croissance est attendue pour réduire la pauvreté. La croissance économique semble donc être la panacée, d'autant plus qu'elle est souvent un processus cumulatif : la croissance appelle la croissance. La croissance est mesurée quantitativement par l'augmentation du PIB (produit intérieur brut). [...]
[...] D'autre part une dégradation de la conjoncture aux Etats-Unis peut se répercuter sur l'économie européenne par l'intermédiaire des comportements d'investissement des filiales des grandes firmes ( les ventes réalisées par les filiales à l'étranger des grandes firmes américaines représentent le double des exportations américaines.) CONCLUSION Le retour de la croissance aux Etats-Unis permet d'envisager une reprise de l'économie européenne. Cependant la faiblesse des moteurs internes de la croissance devrait empêcher la zone euro de connaître, en 2004, une croissance comparable à celle des Etats-Unis. Cet écart accroîtra l'important retard de croissance accumulé par la zone euro vis-à-vis des Etats-Unis depuis une décennie. D'autre part, notre analyse nous permet de voir que l'Europe apparaît toujours comme une zone dépendante, pour sa croissance, des évolutions observées outre-Atlantique. [...]
[...] Sorte de croyance du FMI que l'auto punition d'un pays est un gage de sérieux, que cela va redonner confiance aux investisseurs ; c'est une erreur, cela n'a fait qu'aggraver la crise, même si cela peut être utile dans certains pays : ce n'est pas une vérité absolue. Cf. Stiglitz pour plus d'exemples. la crise financière au Japon : l'excessive spéculation. Prospérité au début des années 90, mais les prix fonciers étaient beaucoup trop élevés. La réalité des richesses n'avait plus rien à voir avec la valeur des marchés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture