Les économistes s'accordent pour voir dans la croissance une variable essentielle : indicateur de dynamisme économique, condition d'un équilibre social et donc signal des politiques économiques à mener. Le terme de croissance renvoie au taux de croissance qui permet d'évaluer dans quelles mesures un espace économique donné augmente sa production de biens et services d'une année sur l'autre. Le taux de croissance est aussi l'accroissement d'une année sur l'autre du PIB au temps t rapporté au PIB t-1, ce PIB étant la somme des valeurs ajoutées.
Comment s'explique cette croissance ? A quels facteurs l'attribuer ? En quoi est-elle nécessaire ?
L'identification des causes de croissance s'est orientée des fonctions plutôt quantitatives à des facteurs plus qualitatifs jusqu'à mettre en évidence le rôle du contexte économique une fois le Progrès technique endogènéisé (Part I). Phénomène économique récent, la croissance parait nécessaire car elle dégage des stabilités sociales et financières, même si elle ne manque pas aujourd'hui d'interroger sur le caractère durable du développement qu'elle autorise (Part II).
[...] La croissance est nécessaire si elle ne remet pas en cause l'équilibre extérieur. Exemple : En France, en 1981, la politique expansionniste du nouveau gouvernement a relancé les importations ce qui a entraîné un déséquilibre extérieur très important qui provoqua une dévaluation du franc. La croissance apparaît reposer sur un déséquilibre extérieur qui contraint à des politiques de frein dés 1983 ( suite au gouvernement Mauroy, la France était aveuglée par le problème de compétitivité, seule la France au sein des pays développés a accéléré En 1990, la politique dite du Franc For t reposait sur l'exemple allemand. [...]
[...] En 1962, Arrow développe un nouveau modèle de croissance économique à partir de l'idée que la production et l'accumulation du capital contribuent à l'augmentation de la productivité du travail : le Learning by Doing Les travaux de Paul Romer Growth Return and long term growth et de Robert Lucas On the mechanisms of economic development vont fonder la théorie dite de la croissance endogène. Il existe un facteur d'apprentissage commun à toutes les entreprises dans le sens que la productivité du facteur travail est fonction de la somme de capital installé dans l'industrie, ce qui pourrait venir de théories déjà installées comme la main invisible de Smith ou les externalités positives d'A. Marshall. [...]
[...] Selon lui, la croissance s'essouffle car le travail ne suit pas. A long terme, il n'y a croissance que si la population augmente ou si apparaît alors un progrès technique, ces deux raisons sont de sources exogènes. Il existe un niveau d'intensité capitalistique (capital par tête) qui est attracteur, ce qui amène Solow à conclure que la croissance de long terme est indépendante de l'épargne qui n'a qu'un effet pendant la période transitoire. La croissance ne peut résulter que du progrès technique exogène qui améliore la productivité des facteurs. [...]
[...] Selon Lucas le capital humain, la santé et les connaissances contribuent à la croissance. Selon Barro, les infrastructures publiques peuvent être bénéfiques à la productivité des entreprises du secteur privé, donc que l'état peut favoriser la croissance par des biens collectifs, l'accès à l'éducation, l'incitation aux innovations par l'existence de brevet et de subvention à la recherche. En 1997, Barro dans Les facteurs de la croissance économique conclut qu'il existe un phénomène de rattrapage et de convergence à condition seulement que soient réunis de facteurs comme l'éducation, les infrastructures et l'amélioration des droits politiques. [...]
[...] La croissance qui en résulte a tout lieu d'être un objectif à condition qu'un point de vue intergénérationnel prévale (absence ou limite du déséquilibre financier, inflation contrôlée, prise de conscience de la rareté des ressources naturelles). La croissance du prix du pétrole est perçue pour avoir un impact négatif sur la croissance. Certains économistes n'y voient pas un problème majeur dans le long terme car cela va permettre de rendre profitable d'autres sources d'énergie (éolienne par exemple) et la recherche de nouvelles ressources énergétiques, par les investissements requis, peut stimuler à son tour la croissance future. [...]
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