La concurrence pure et parfaite (CPP) correspond à la situation idéalisée qui permet aux néoclassiques d'étudier le marché. Ils vont ainsi prouver que si le marché est réellement dans cette situation les choix réalisés seront efficaces, les agents pouvant maximiser leur utilité (pour les consommateurs) ou leur profit (pour les producteurs). Le but est donc d'atteindre cette concurrence pure et parfaite afin d'utiliser au mieux les ressources limités que nous disposons.
Pour cela un certain nombre d'hypothèses doivent être réalisées. Elles sont au nombre de 5 :
• Atomicité : multitudes d'acheteurs et de producteurs empêchant un particulier d'avoir une influence sur le prix, les agents sont preneurs de prix (« price-taker »)
• Libre entrée : n'importe quel agent (acheteurs ou producteurs) peut à tout moment entrer sur le marché. Cette hypothèse impose une uniformité des coûts de production (toutes les entreprises ont la même structure des coûts).
• Homogénéité : les biens produits sont rigoureusement identiques et donc parfaitement substituables. Le consommateur s'intéressera donc au seul prix du bien pour faire son choix.
• Mobilité : facteurs de production (travail et capital) peuvent se déplacer librement.
• Transparence : les agents disposent d'une information parfaite i.e totale et gratuite.
Les deux premières hypothèses garantissent un marché pur de tout élément de monopole, les trois suivantes assurent que les mécanismes de la concurrence jouent parfaitement.
Pourtant dans la réalité les éléments foisonnent qui invalident l'existence d'une concurrence parfaite. Quels sont-ils exactement et quelles hypothèses viennent-ils remettre en question ? Comment peut-on alors expliquer les mécanismes de la concurrence ?
Il nous faut donc d'abord voir quelles sont les limites des conditions à la concurrence pure et parfaite avant de voir quels états prend le marché, comment il s'adapte à ces imperfections.
[...] Leur monopole sans forcément être menacé (Microsoft reste le leader incontesté) devient plus fragile et oblige de rester dans une fourchette de prix acceptables. Des cartels peuvent apparaître comme nous l'avons vu. Toutefois, il existe des freins à leur formation et à leur pérennité. Il s'agit pour les producteurs de maximiser leur profit. Or, les cartels ont des coûts de négociation et des coûts de surveillance. Les premiers correspondent aux dépenses (en temps, en argent ) nécessaires pour trouver un accord. [...]
[...] Les producteurs doivent savoir s'ils restent au prix normal ou s'ils augmentent leur prix pour s'approcher de celui de monopole et ainsi augmenter leur profit. Il y a un jeu de rivalité, chacune s'interrogeant sur le prix à pratiquer. Mais si on augmente et que l'autre reste au même prix on perd des parts de marché et donc le profit diminue. L'équilibre de Nash ou équilibre non coopératif c'est la situation dans laquelle aucun des joueurs ne peut améliorer ses gains étant donné le choix des autres joueurs (le prix normal le plus souvent). [...]
[...] Si je dis à deux prisonniers complices : j'en sais assez sur vous deux pour vous envoyer un an en prison, mais je vais vous proposer un arrangement : si vous seul avouez, vous vous en sortirez avec 3 mois à faire, et votre complice en prendra pour 10 ans. Si vous avouez tous les deux, vous risquez 5 ans chacun Il apparaît très clairement qu'il est dans l'intérêt du prisonnier de cette terre. Encore faut-il qu'ils se soient entendus ! Conclusion Il faut donc retenir que les hypothèses de concurrence pure et parfaite ne sont jamais réunies (elles constituent un outil théorique). [...]
[...] Cette atomicité est étroitement liée à la libre entrée sur le marché des agents. En effet, s'ils peuvent librement entrer sur le marché ils auront tout intérêt à le faire dans une situation de monopole (ou monopsone) ou d'oligopole (oligopsone) puisque les prix seront à son avantage : élevé donc permettant au profit de réaliser un profit conséquent (ou faible et permettant ainsi de maximiser les ressources du consommateur). Cependant, de nombreuses barrières empêchent cette liberté d'entrée : droits de douane, licences, brevets Si certaines peuvent être supprimées (les droits de douane ce qui a entraîné le mouvement libre-échangiste et la volonté actuelle de dérégulation), d'autres sont nécessaires. [...]
[...] Comment expliquer alors que même si la réalité ne répond pas aux conditions de concurrence pure et parfaite les mécanismes de concurrence continuent à fonctionner dans la plupart des cas ? Et que se passe-t-il quand il ne fonctionne pas ? Prolongement des hypothèses de concurrence pure et parfaite : concurrence imparfaite et théorie des jeux 1. La concurrence imparfaite Dans le cas où la concurrence n'est pas pure et parfaite, on a vu qu'apparaissaient des monopoles ou des oligopoles (nous ne considèrerons que le cas des producteurs, les monopsones et oligopsones étant peut répandu). Dans le cas des monopoles il apparaît difficile de rétablir des mécanismes de concurrence. [...]
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