Les crises sont aussi anciennes que la finance internationale. Elles relèvent toujours d'une cause élémentaire : un excès d'endettement. Mais le contexte financier international a profondément évolué depuis les années 1970 : la dérégulation financière a entraîné la disparition des contrôles des changes et la libéralisation des mouvements de capitaux ; dans un monde où l'inflation a disparu, les Etats doivent payer désormais des taux d'intérêt réels positifs pour emprunter ; le secteur privé a remplacé les budgets publics dans le rôle d'agent déséquilibrant des balances de paiement
[...] La situation bascule et les opérateurs se retournent vers les autorités monétaires mais la garantie escomptée ne peut jouer à cause de l'importance des sommes en jeu . Les crises déstabilisatrices régulation commandée, pour normaliser) - La crise liée à une panique financière : les dettes excèdent la valeur des actifs et le PDR manque de crédibilité. Les investisseurs retirent leurs capitaux avec effets d'imitation et de boule de neige. (exemple de la crise mexicaine). - La crise par "sauvetage catastrophique" disorderly workout : selon J. Sachs, l'insolvabilité d'un gros emprunteur crée une panique parmi ses créanciers. [...]
[...] Les crises financières sont-elles inévitables ? Les crises sont aussi anciennes que la finance internationale. Elles relèvent toujours d'une cause élémentaire : un excès d'endettement. Mais le contexte financier international a profondément évolué depuis les années 1970 : la dérégulation financière a entraîné la disparition des contrôles des changes et la libéralisation des mouvements de capitaux ; dans un monde où l'inflation a disparu, les Etats doivent payer désormais des taux d'intérêt réels positifs pour emprunter ; le secteur privé a remplacé les budgets publics dans le rôle d'agent déséquilibrant des balances de paiement. [...]
[...] Son intervention est, en outre, généralement tardive et les fonds ne sont réellement débloqués qu'au terme de longues négociations. Dans les conditions actuelles, seule la Banque centrale américaine, émettrice de monnaie mondiale, est en mesure d'assurer la fourniture de liquidités suffisantes pour stabiliser les marchés et éviter la généralisation des crises. La difficulté des arrangements institutionnels est double : d'une part, ils tendent tous à réduire la liquidité des marchés financiers. D'autre part, leur pouvoir stabilisant est conditionné à leur adoption généralisée par tous les pays. [...]
[...] La libéralisation des systèmes financiers constitue un facteur de risque systémique. En effet, pour compenser les défauts de coordination, les prêteurs doivent chercher à mieux apprécier la qualité des emprunteurs en se procurant des informations privées sur eux (lutte contre le risque d'anti-sélection)[3] et en exerçant une surveillance de la manière dont ils utilisent les fonds (lutte contre l'aléa moral)[4]. Mais ceci entraîne un coût. De plus, la concurrence entre prêteurs ne les encouragent pas non plus à investir dans une connaissance approfondie de leurs emprunteurs, phénomène dit de "myopie intrinsèque", d'où des décisions qui sous-évaluent les risques et qui préfèrent la quantité des crédits à leur qualité. [...]
[...] L'idée serait donc de mettre en place un dispositif international de prévention du risque systémique, incorporant une fonction de prêteur en dernier ressort international. Mais problème de principe : la finance est devenue globale au sens où l'endettement international par les marchés de capitaux a rendu interdépendants la plupart des systèmes financiers des pays qui y ont recours. Cependant, les monnaies sont distinctes, séparées et confrontées sur les marchés de change. Il n'existe donc pas de souveraineté monétaire mondiale. Le FMI peut-il devenir un PDR international ? [...]
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