En 1860, le docteur Juglar publiait l'ouvrage qui le rendra célèbre :
[...] Mais enfin, les crises ne sont pas fatales non plus, et certains dispositifs de régulation peuvent être mis en place pour les enrayer. L'analyse s'articulera autour de ces trois idées. I. Les vicissitudes de l'économie de marché et les heurts de la main invisible A. Décentralisation des décisions, rationalité limitée, et fonctionnement aléatoire des marchés 1. Le système de l'économie de marché est un système de décisions décentralisées. L'économie repose sur la liberté individuelle, la liberté d'entreprendre, d'investir, etc. Le problème central est celui de l'absence de coordination des décisions microéconomiques (cf. la parabole des îles de E. [...]
[...] La réalité en est très éloignée, et caractérisée par des rigidités de toutes sortes : de prix, de salaires, d'emplois, de qualifications, de contrats, de règles, auxquelles s'ajoutent les rigidités géographiques, culturelles, et celles qui découlent des interventions publiques et des positions dominantes La capacité autorégulatrice du marché se trouve altérée par ces multiples imperfections Les néolibéraux analysent la crise de la fin du XXe siècle comme le résultat d'un ensemble de rigidités, sociales et publiques, qui étouffent l'économie et bloquent sa réactivité. Les keynésiens considèrent ces rigidités comme des données de fait, l'économie n'étant pas dotée en conséquence de forces de rappel et de stabilisateurs automatiques mais évoluant au contraire d'un déséquilibre à l'autre, à travers des processus cumulatifs. Les crises sont inhérentes au système et peuvent être durables. II. Les déséquilibres de la croissance capitaliste A. Les cycles de croissance et les crises périodiques 1. Les crises sont fréquentes au XIXe siècle. [...]
[...] Conclusion Les crises paraissent inhérentes au système de l'économie de marché et à la logique capitaliste. Les économistes néoclassiques admettent que ce système, qui procède par tâtonnements puisse connaître à court terme des désajustements Sa souplesse d'adaptation lui permettant néanmoins de toujours ramener l'économie vers l'équilibre à moyen terme. Les crises au-delà ne peuvent être dues qu'à des chocs exogènes Le problème en réalité semble plus grave que ça. La loi de Say d'impossibilité des crises durables, ou la théorie walrassienne de l'aptitude endogène de l'économie de marché à tendre naturellement vers l'équilibre général, constituent des modèles normatifs bien éloignés le plus souvent de la réalité. [...]
[...] Sujet Les crises sont-elles inscrites dans la dynamique du capitalisme ? Introduction En 1860, le docteur Juglar publiait l'ouvrage qui le rendra célèbre : Des crises commerciales et de leur retour périodique, en France, en Grande- Bretagne et aux Etats-Unis Au début des années1930, E. Varga, économiste officiel de la IIIe internationale, affirmait que la grande crise qui ébranlait alors le capitalisme constituait l'ultime soubresaut de ce système. M. Aglietta déclarait plus récemment que la crise asiatique constituait la crise la plus grave depuis 1945. [...]
[...] L'information est lacunaire et déjà obsolète au moment où elle est rassemblée. H. Simon souligne que même si l'information était parfaite, la capacité humaine à la traiter demeure limitée, et la rationalité des décisions ne peut être de même que limitée. Il en découle des décisions erronées, menant à une mauvaise allocation des ressources et aux dérives qui caractérisent structurellement l'économie de marché. Les keynésiens considèrent que, face à l'incertitude, les comportements tendent à devenir mimétiques, et amplifient ainsi les déséquilibres (cf. les marchés financiers). [...]
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