La crise économique et financière s'est traduite par une chute du commerce mondial, marquant ainsi un coup d'arrêt à une montée quasi ininterrompue jusque-là des échanges commerciaux internationaux.
Le protectionnisme désigne la politique et les pratiques d'un État qui intervient dans l'économie afin de défendre ses intérêts et ceux de ses entreprises face à la concurrence étrangère et de maintenir ou développer ses propres forces de production. Le protectionnisme peut se mettre en place sur un ou des secteurs particuliers de l'économie tout en s'opposant au libre-échange.
Ainsi, la crise économique et financière peut-elle favoriser un retour du protectionnisme ? (...)
[...] Ainsi, la croissance économique et les échanges mondiaux sont en forte baisse. Une récession prolongée est prévue dans de nombreux pays. Aujourd'hui plus que jamais, il faut des mesures commerciales internationales pour soutenir l'ouverture des marchés. Tout d'abord, une multinationale est une entreprise de grande dimension, sous forme de groupe d'entreprises, implantée dans de nombreux pays par le biais de très nombreuses filiales, opérant soit sur une zone géographique déterminée, soit sur le monde entier. La croissance du commerce international ne suffit pas à rendre compte de l'interdépendance grandissante des économies. [...]
[...] Il devient alors intéressant pour les entreprises étrangères de s'installer sur le territoire afin de profiter de ses prix élevés. La démarche protectionniste est une contraction très importante du volume des échanges, précipitant l'économie mondiale dans une récession particulièrement importante. Privées de marchés extérieurs, beaucoup d'entreprises, et donc d'emplois, disparaissent. Les plus puissantes, notamment les multinationales, s'efforcent de s'implanter davantage sur les marchés intérieurs, où il n'y a pas de place pour tout le monde. Les fusions et les faillites se multiplient, au détriment des salariés et des petits producteurs, qui souffrent également d'une hausse généralisée des prix, autre conséquence du protectionnisme. [...]
[...] Les pays à bas revenus, comme les pays les moins développés ou encore les pays à revenus moyens ou les pays riches, ont augmenté leur part du commerce international dans leur PIB entre 1970 et 2007. En effet, on peut constater que ce sont surtout les pays à bas revenus qui commercent le plus avec les autres. Ces derniers avaient une part du commerce international de leur PIB égale à en 1970 pour atteindre une part de de leur PIB en 2007. [...]
[...] Pour conclure, la crise a fait apparaître les tentations de protectionnisme. Mais les interdépendances sont désormais grandissantes et si fortes au sein de l'économie mondiale, non seulement du fait des échanges commerciaux mais aussi à cause des multinationales, qu'un retour au protectionnisme paraît improbable. Son coût serait en effet énorme du fait de la perte des économies d'échelle que permet la mondialisation des marchés. Mais, face à la crise économique, étroitement liée à la mondialisation libérale c'est-à-dire au libre-échange généralisé des marchandises et des capitaux, le protectionnisme est devenu un élément de réponse incontournable. [...]
[...] Parmi les 100 premières multinationales mondiales, on peut constater que les États-Unis ne comptent plus que 19 multinationales en 2008 contre 26 en 1990. On en déduit que les multinationales sont de moins en moins américaines. Tandis que les sociétés américaines sont en recul, les sociétés européennes montent en puissance, comme au Royaume Uni (15 en 2008 contre 13 en 1990), en France ou encore en Allemagne (13 en 2008 contre 9 en 1990). Mais celles des pays émergents commencent également à compter comme l'apparition de société chinoises en 2008 et aucune en 1990) et malaisienne ou coréennes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture