Il s'agit d'observer les effets de la crise financière asiatique dans tous leurs aspects économiques et financiers. Tout d'abord semblent flagrants les risques de contagion aussi bien dans les pays émergents qu'aux Etats-Unis ou même en Europe. Il s'agit cependant d'observer les facteurs susceptibles d'amoindrir ces risques et de préserver l'économie mondiale
[...] Jean-Paul Fitoussi propose par exemple un système de change plus ordonné. Car, si les variations du cours des monnaies sont limitées, à la hausse comme à la baisse, cela réduira les perspectives de profit pour les spéculateurs. De même Paul Krugman a declaré : "le moyen d'en sortir [de la crise ] ? C'est une solution si peu à la mode, si critiquée, que quasiment personne n'ose la suggérer : le contrôle des changes". Mais, pour qu'un tel projet soit viable, il faudrait créer une institution forte et dotée de moyens financiers suffisants pour assurer sa crédibilité. [...]
[...] Une dégringolade du cours des actions du patrimoine financier des américains) tournerait à la catastrophe et à une réduction drastique de la consommation. L'Europe semble moins exposée que les Etats-Unis. Cependant l'impact de la crise sur le commerce extérieur pourrait s'avérer plus important que prévu. Les entreprises exporteront moins dans la zone asiatique mais qu'en est-il des importations ? Une incertitude réside dans la façon de réagir aux gains de compétitivités des secteurs comme l'informatique ou l'automobile. La baisse du dollar pourrait amplifier la baisse de compétitivité des produits de l'Union sur les marchés mondiaux. [...]
[...] Les établissements financiers de l'Archipel restent plombés par plus de 1300 milliards de francs de créances douteuses. L'Amérique latine est en "danger maximal" selon Capital du mois de novembre. Touchés de plein fouet par la chute des matières premières et affaiblis par un lourd endettement, ils sont devenus à leur tour la bête noire des spéculateurs. Les déficits publics du Brésil se montent à du PIB en 1998. La zone toute entière est menacée car les spéculateurs raisonnent en bloc ; le Chili et le Venezuela pourraient entrer dans une forte récession. [...]
[...] Il convient ainsi clairement de décrire les mécanismes de contagion pour expliquer ces chiffres et les différences entre les zones. Dans quelle mesure l'extension de la crise menace-t-elle l'économie mondiale ? B. Une contagion généralisée ? L'Asie reste encore convalescente; la crise a commencé dans cette région. Début 1997 les investisseurs se retirent de Thaïlande, une des économies émergentes les plus dynamiques mais aussi les plus déséquilibrées. La crise de confiance s'étend rapidement aux pays voisins (Malaisie, Indonésie, Philippines ou encore Corée du sud). Les bourses sont en perdition en Corée) et le PIB en baisse en Indonésie). [...]
[...] Le recentrage sur la croissance intérieur est-il efficace ? Le défi est lancé, la question paraît difficile à résoudre. La consommation privée a accéléré en début d'année. Les pays ont réussi pour la plupart a respecté les critères de Maastricht grâce à un e reprise en fin 1998. Le chômage a même commencé à décroître au sein de la zone depuis fin 1997, favorisant le redressement de la confiance des ménages. L'investissement productif devrait connaître une accélération en Europe occidentale. [...]
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