La crise économique est, dans une perspective historique, multiforme et sa définition varie donc selon les époques. En restant général, on peut tout au plus la définir comme une période durable de dépression, récession ou de stagnation de l'activité économique. Une autre constante de la crise économique est la crise sociale qu'elle engendre. Trois grands types de crises ont été analysés par les économistes occidentaux.
Au regard des conséquences de chacun de ces phénomènes dans le processus d'allocation des ressources qu'est l'économie, on ne peut que se demander si une crise économique est inévitable ou si, au contraire, elle n'est que la conséquence de causes précises qui, une fois clairement définies, pourront être évitées.
Deux problèmes méthodologiques empêchent d'apporter une réponse précise et immédiate à cette question. En premier lieu, toute analyse générale des crises s'attache à une crise historiquement datée, ce qui limite d'autant son universalité. En second lieu, d'une même crise peuvent résulter plusieurs interprétations radicalement différentes et opposées.
Faire de ces théories des blocs inconciliables n'est-il pas le fruit d'une certaine idéologie ? Sont-elles par leurs approches divergentes d'un même phénomène, complémentaires en évoquant deux dimensions de celui-ci ?
[...] La composition organique du capital change. Le rapport c/v augmente car le capitalisme investi en capital constant au détriment du capital variable. Le taux de profit diminue. La baisse tendancielle du taux de profit est à l'origine des crises cycliques dans le système capitaliste et, à terme, de la crise du système : substitution de c par v entraîne la hausse du chômage, lequel engendre une crise de surproduction (chute des prix, faillites). L'État intervient par la dépense publique. La répétition des crises cycliques mène à la crise finale du système, où le communisme remplace le capitalisme. [...]
[...] L'objectif du capitaliste étant l'obtention d'une valeur d'échange supérieure à la valeur dépensée (A') pour l'achat des marchandises nécessaires à la production, la plus-value se définit comme A') Le prolétaire créant seuls la valeur, le capitaliste l'exploite par conséquent, en confiscant une partie de la plus-value. La crise est due à la baisse tendancielle des taux de profit. L'augmentation de la composition organique du capital tend à l'emporter sur l'augmentation du taux de plus- value. La plus-value est réinvestie par le capitaliste dans la production : c'est le processus de capitalisation de la plus-value ou d'accumulation. [...]
[...] Néanmoins, on peut souligner qu'au-delà de cette diversité et ces oppositions apparentes, les théories que nous avons abordées ne sont pas forcément contradictoires, dans la mesure d'une part où elles viennent souvent en réponse à une crise en particulier, mais aussi, d'autre part, dans la mesure où elles mettent en exergue des réalités différentes. Chaque système semble posséder ses propres crises et, dans une perspective plus large, il convient de s'interroger à propos de la situation que l'on connaît aujourd'hui à l'échelle mondiale : le capitalisme actionnarial semble montrer ses limites et de nombreux économistes, de tendances différentes, évoquent l'hypothèse d'une crise prochaine, à l'exemple de Patrick Artus (Le capitalisme est-il en train de s'auto détruire ? ou d'Elie Cohen (Le nouvel âge du capitalisme : Bulles, krachs et rebonds). [...]
[...] I : La crise, phénomène économique inéluctable A. Schumpeter ou la crise comme conséquence de l'innovation Avant toutes choses, il est utile de préciser que le grand économiste autrichien s'est directement inspiré des travaux de trois économistes l'ayant précédé, à savoir Kitchin, Juglar et Kondratiev, ayant respectivement souligné l'existence de cycles courts, de durée moyenne et de longue durée, à partir de l'analyse statistique de plusieurs pays industrialisés. Schumpeter intègre dans son analyse les cycles en question et les imbrique les uns dans les autres à la manière de poupées russes. [...]
[...] Elle est inflationniste, cumulative dans ses effets et d'origine exogène. La crise mixte, qui se développera au XIXème siècle, est caractérisée par un mécanisme analogue. Se rajoute toutefois une crise boursière car les agents vendent leurs titres boursiers. La crise de 1929 possède des caractéristiques différentes : elle est dépressionnaire puisque la production en volume diminue et est déflationniste. Elle induit une baisse importante du commerce international ainsi qu'une montée massive du chômage. La crise des années 1970 possède elle aussi des caractéristiques particulières. [...]
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