Les politiques suivies par les PED sont souvent montrées du doigt du fait des gaspillages financiers (« les éléphants blancs »), des investissements surdimensionnés, de la corruption qui y règle et des emprunts non accompagnés de restructurations. Cela est surtout vrai pour les Pays les Moins Avancés (dont 60% se situent en Afrique Sub-saharienne), pays qui sont aussi les moins solvables. L'endettement reste également important en Amérique latine suite aux politiques monétaires et budgétaires expansionnistes menées dans les années 70.
Les chocs pétroliers génèrent des excédents financiers pour l'OPEP, qui les place dans les banques occidentales. Ces dernières prêtent sans conditions aux PED. Mais, quand les PED ne remboursent plus, l'offre de crédit des banques va fortement chuter laissant la place aux interventions croissantes du Fonds Monétaire International.
La hausse des taux d'intérêt réels depuis le début des années 1980 (politique de la Réserve Fédérale) associée à la dégradation des termes de l'échange asphyxient les PED : nécessité alors de réemprunter à des taux plus élevés.
La hausse du cours du dollar freine les recettes à l'exportation des PED, accroît les coûts d'importations et la valeur de la dette.
Le maintien au cours des années 1990 de parités fixes avec le dollar rend les retournements financiers catastrophiques pour les pays : faillites, défiance, dépendance, crise sociale…
[...] Le service de la dette a été multiplié par 11 de 1971 à 1981, et a augmenté d'environ 50% de 1980 à 1990. Les PED sont contraints à toujours plus augmenter leurs exportations mais les politiques protectionnistes de certains pays industrialisés, le ralentissement de la croissance dans les PDEM et la faible demande intérieure des PED ne constituent pas des débouchés faciles. Dans les années 1980, deux tiers des PED ont connu une croissance inférieure ou égale à 0 du produit intérieur brut par habitant. [...]
[...] La crise de la dette dans les Pays En Développement (PED) depuis 1980 Les politiques suivies par les PED sont souvent montrées du doigt du fait des gaspillages financiers les éléphants blancs des investissements surdimensionnés, de la corruption qui y règne et des emprunts non accompagnés de restructurations. Cela est surtout vrai pour les Pays les Moins Avancés (dont 60% se situent en Afrique Subsaharienne), pays qui sont aussi les moins solvables. L'endettement reste également important en Amérique latine suite aux politiques monétaires et budgétaires expansionnistes menées dans les années 70. [...]
[...] Ainsi, de 1983 à 1991, le transfert net de ressources des PED vers les pays industrialisés était défavorable aux PED, ce qui veut dire que les flux financiers du sud vers le nord dépassent ceux du nord vers le sud. En conclusion, les conditions du développement reposent en partie sur l'accès au crédit, à la technologie et aux marchés mondiaux. En effet, si certains pays ne peuvent rembourser c'est souvent parce qu'ils ont gaspillé les fonds. L'excès d'endettement est le symptôme de ce gâchis et non la cause de la pauvreté croissante. L'endettement n'est pas un mal en soi, l'essentiel est la comparaison entre la hausse de la dette et la hausse du PIB. [...]
[...] La croissance démographique forte demande des politiques éducatives, de santé collective et de lutte contre la faim, coûteuses qui génèrent rarement des moyens directs de remboursement à court terme. L'aggravation de l'endettement des PED réside surtout dans l'accroissement de leur déficit commercial, dû principalement à leur développement économique rapide dans les années 70. Les banques commerciales occidentales se sont précipitées sur ces projets aux rapports risques/rendements intéressants. Leur insolvabilité résulte alors de l'accumulation de dettes, de la baisse des prix des produits primaires et de la montée des taux d'intérêt réels. [...]
[...] Les solutions Rembourser : En payant la totalité mais la consommation et l'investissement sont sacrifiés (exemple : Roumanie de Ceausescu de 1985 à 1990). En allégeant la dette par rééchelonnement, réaménagement ou conversion (facilitée par les innovations financières des années 1980 comme les swaps et les rachats de dettes). En annulant partiellement les dettes : 70 milliards de dollars pour une quarantaine de pays lors du sommet du G7 de Cologne en 1999. C'est la voie majeure aujourd'hui préconisée par les politiques, les associations et l'opinion mondiale Interrompre : Temporairement : il s'agit d'un moratoire (exemple : Mexique en 1982), mais cela peut provoquer l'affolement des banques commerciales et nécessiter l'intervention du FMI. [...]
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