L'objet de cette dissertation n'est pas de rentrer dans les détails de la théorie Keynésienne mais de présenter une articulation logique entre crise des années 30 et « révolution » Keynésienne.
« Je crois que le livre de théorie économique que je suis en train d'écrire révolutionnera (...) le mode de raisonnement que l'on a jusqu'ici appliqué, dans tous les pays du monde, aux problèmes économiques. » John Maynard Keynes
La crise des années 1930 fut, avec les deux guerres mondiales, l'un des événements du siècle qui marquèrent le plus la conscience collective. Exemple sans doute unique d'une crise économique profonde et durable qui sembla ne pouvoir s'achever spontanément. Exemple également unique d'une dépression vraiment mondiale puisque seule l'URSS fut épargnée.
La publication d'une des œuvres les plus importantes de la pensée économique a lieu alors que le monde est plongé dans cette crise sans précédent : « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » John Maynard Keynes 1936. Quel lien logique observer entre la crise de 29, dépression sans précédent et la contribution « révolutionnaire » de la « Théorie générale » ?
Du « jeudi noir » à la « grande dépression », la crise économique des années 30 est une première et parait ne pouvoir s'achever spontanément (I). A crise exceptionnelle, œuvre exceptionnelle la « Théorie générale » de Keynes constitue une réaction révolutionnaire à la grande dépression (II).
[...] Conformément à l'orthodoxie libérale de rigueur, la France et l'Allemagne pratiquent des politiques déflationnistes jusqu'en 1935. Visant la protection de la monnaie, ces politiques privilégient l'équilibre budgétaire par la réduction des dépenses publiques, et la stabilisation de la balance commerciale par une compression des prix de revient favorables aux exportations, mais obtenue par la baisse des salaires, rendue possible par un chômage massif. La crise ampute cependant les recettes de l'État et augmente ses charges (indemnisation du chômage) tandis que les syndicats font obstacle à la réduction des salaires ; par ailleurs, les autres pays défendent leur position commerciale par la dévaluation monétaire et le protectionnisme. [...]
[...] Je crois que le livre de théorie économique que je suis en train d'écrire révolutionnera ( . ) le mode de raisonnement que l'on a jusqu'ici appliqué, dans tous les pays du monde, aux problèmes économiques. John Maynard Keynes La crise des années 1930 fut, avec les deux guerres mondiales, l'un des événements du siècle qui marquèrent le plus la conscience collective. Exemple sans doute unique d'une crise économique profonde et durable qui sembla ne pouvoir s'achever spontanément. Exemple également unique d'une dépression vraiment mondiale puisque seule l'URSS fut épargnée. [...]
[...] Il en découle un possible équilibre de sous- emploi. -La monnaie joue un rôle central dans l'existence de l'équilibre de sous- emploi à travers la façon dont est satisfaite la préférence pour la liquidité des agents. Le message est assez clair, il s'agit d'une nouvelle lecture de la crise qui s'oppose de manière directe à la thèse classique : il n'existe pas dans le système du laissez-faire un processus d'ajustement des salaires et des prix qui garantisse l'absence de chômage, il existe un chômage involontaire. [...]
[...] - Une politique des revenus : Keynes observe que la propension moyenne des agents à consommer tend à décroître avec leurs revenus. Afin d'assurer un revenu national plus élevé à même niveau d'investissement global par l'effet du multiplicateur, Keynes préconise une élévation de la propension moyenne des agents à consommer. Pour cela l'état doit organiser un transfert des revenus des catégories sociales les plus favorisées vers les moins favorisées. Keynes voit dans cette politique aussi bien un gage d'efficacité économique que d'équité sociale. [...]
[...] II) La Théorie générale une réponse révolutionnaire à la Grande dépression A La rupture théorique La révolution que constitue la parution de la Théorie générale s'inscrit, comme décrite précédemment, dans un contexte d'économie en crise sans précédent. La révolution Keynésienne s'inspire tout particulièrement de la persistance d'un chômage massif qui dément la thèse marginaliste selon laquelle l'économie de marché parvient d'elle-même à rétablir le plein emploi après une crise. Keynes s'oppose ainsi à la version dominante du marginalisme représenté à Cambridge par Alfred Marshall et Arthur Pigou. [...]
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