La concurrence pure et parfaite (CPP) est une situation particulière des marchés, dans ce cas dites « concurrentiels ». Précédemment, nous avons noté que les marchés en CPP se trouvent en équilibre concurrentiel : une entreprise maximisant son profit et un consommateur choisissant ses paniers préférés à moindre coût et donc maximisant sa satisfaction, font que par égalisation de coût marginal et de prix, le profit et nul et on se trouve donc en situation d'équilibre, appelé concurrentiel. Ceci suppose donc, comme nous avons précisé auparavant que les cinq hypothèses et les conditions de la CPP et sont remplies : les entreprises sont infiniment petites, l'entré sur le marché est libre, le produit est homogène, les facteurs de production sont mobiles et l'information et totale, immédiate et sans coût. De plus, il faut donc un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, les prix assez flexibles et aucune externalité.
Dans ce contexte idéal, on peut s'interroger peut-être, sur l'allocation et la distribution des ressources rares dans un tel système, au cœur de l'analyse économique et plusieurs travaux tels que les travaux sur la main invisible de Smith. On va donc se demander, en reprenant la citation de Francis Walker (1892) si la concurrence pure et parfaite offre donc un contexte idéal pour l'allocation et distribution des richesses ?
[...] L'Etat intervient sur le marché pour assurer une répartition juste et équitable des ressources rares/revenus impossibles dans CPP i. CPP ne permet pas une répartition équitable des ressources qui implique un jugement de valeur Une critique assez subtile peut être apportée par la boîte même d'Edgeworth. Nous avons noté en discutant du principe de stabilité, qu'il y a tout un morceau de la courbe de contrats : il y a autant d'optima de Pareto qu'il ya de structures de répartition du patrimoine ou de revenus dans l'économie. [...]
[...] CPP, n'est-elle pas à la fin qu'une norme vers laquelle il faut tendre ? Ou peut-être, comme le précise Malinvaud, le modèle de CPP est acceptable sous certaines conditions pour des analyses comme le chômage, car à court terme, un théorème de déséquilibre pose autant de problème ? Bibliographie Manuels MANKIW, Gregory N., Principes de l'Economie, Paris, Economica NORDHAUS, William ; SAMUELSON, Paul, Economie, 18e édition, Paris, Economica POULON, Frédéric, Economie générale, Paris, DUNOD SILEM, Ahmed, L'Economie politique Bases méthodologiques et problèmes fondamentaux, Paris, Armand Colin STIGLITZ, Joseph ; WALSH, Carl, Principes d'économie moderne, 2e édition, Bruxelles, De Boeck Ouvrages spécifiques MEDA, Dominique, Qu'est que c'est la richesse Paris, Flammarion SEN, Amartya, Rationalité et liberté en économie, Paris, Odiel Jacob Sites web http://solvay.ulb.ac.be/cours/chapelle/200304/Micro-c6-2004-equilibres.ppt. [...]
[...] Ici on peut noter que le rôle de l'Etat est essentiel avec les différents programmes sociaux. Ceci ne signifie donc pas qu'il faut renoncer au but de marché concurrentiel, car on peut juste procéder à la répartition des richesses, laissant faire le marché même, ainsi atteignant a priori n'importe quelle distribution de revenu souhaitée. Le rôle de l'Etat peut se jouer sur la distribution des dotations initiales, déjà évoquées (éducation). On peut bien sûr entamer un débat sur l'intervention ou non de l'Etat. [...]
[...] L'analyse du processus d'échange permet d'éclairer la formation de l'équilibre sur un marché. La formation de l'équilibre sur un marché concurrentiel peut être démontrée par l'analyse d'échange. Prenons la situation la plus simple expliquée par Edgeworth : nous avons donc deux individus A et B (et donc deux fonctions d'utilité, Ua et Ub) dans une économie à deux biens et 2. Nous supposons que chaque agent est pourvu en dotation initiale de biens et on exclut donc pour l'instant la production pour simplifier la présentation. [...]
[...] Tout ceci fait que la concurrence peut être totalement absente des marchés réels, comme dans le cas de monopole, où on assiste donc restriction de la production et prix supérieur à celui de la concurrence pure et parfaite. L'allocation de ressources évidemment n'est pas efficace car on voit la formation d'une perte sèche pour la collectivité, limitation de l'innovation et même souvent le gaspillage des ressources. L'autre cas, est la concurrence qui existe donc dans sa formation imparfaite, monopolistique ou oligopole. Dans tous les cas décrits, que nous avons analysés précédemment, l'absence de la CPP en réalité ne permet pas une allocation des ressources efficaces/optimales. ii. [...]
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