Pour Fernand Braudel et Immanuel Wallerstein, le pluriel s'impose pour des raisons historiques. Il n'y avait pas que le capitalisme industriel des 18ème et 19ème siècles. Fernand Braudel explique qu'il y a eu dans l'Antiquité un capitalisme agraire : la richesse venait de la grandeur de la propriété puis aux 11ème et 12ème siècles est apparu le capitalisme marchand ou commercial avec les grandes foires de Champagne. Le capitalisme va prendre une toute autre ampleur suite au 10 octobre 1492 avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. En effet, l'afflux de métaux précieux provenant des colonies de l'Espagne et du Portugal va entrainer la naissance du capitalisme financier ou bancaire lors de la Renaissance.
Néanmoins, l'Espagne et le Portugal ne deviennent pas les premiers pays capitalistes puisque comme le souligne David Landes, pour voir le capitalisme se développer, il faut une masse critique. La masse critique se compose de divers éléments : il faut tout d'abord de grandes découvertes, le secteur agricole doit connaître des changements et dégager des surplus, il doit y avoir accumulation du capital et enfin il faut de l'argent. Le problème pour l'Espagne et le Portugal c'est qu'ils n'ont que l'argent mais pas les autres éléments qui composent la masse critique. L'argent n'est qu'un élément parmi d'autres. Cet argent provenait essentiellement du Pérou et arrivait à Lisbonne. Par la suite il a pris deux directions. D'une part, avec la montée des protestants, la contre réforme a été lancée par les catholiques et ils ont été très loin dans le style baroque. Or, pour promouvoir le style baroque il a fallu beaucoup d'argent pour orner d'or les églises. D'autre part, l'argent s'est dirigé vers les Pays-Bas. Amsterdam et Rotterdam vont ainsi se développer énormément et devenir les premières zones capitalistes et ce, avant Londres (...)
[...] Le capitalisme industriel nait de la Révolution Industrielle mais il est difficile à dater ; il y a eu des embryons de capitalisme voulus par des ministres comme Sully sous Henri 4 ou Colbert qui ont développé des manufactures royales - la manufacture des gobelins par exemple. Ensuite, on a vu apparaître ce que l'on appelle le capitalisme monopolistique. Aujourd'hui, Bruno Amable considère que l'on est dans un capitalisme mondial et financier. Ce même auteur veut que l'on parle de capitalismes au pluriel car il croit en l'existence des Révolutions Industrielles et selon lui, dans ce système, la composition démographique, les structures productives sont variables d'un pays à l'autre. [...]
[...] Il considère également qu'a chaque époque, un capitalisme est mieux adapté qu'un autre. Ainsi, au début du 19ème siècle, le mieux adapté était le capitalisme de type Anglais, au milieu du 20ème siècle c'était le capitalisme Allemand ou Rhénan le plus adéquat et aujourd'hui c'est le capitalisme Américain ou patrimonial qui s'adapte le mieux. Il y aurait à l'heure actuelle environ 40 pays dans le système capitaliste et aucun n'est réellement comparable. Leur seul point commun c'est qu'ils ont le même soubassement philosophique. [...]
[...] Les structures productives et les structures sociales. Le capitalisme va tout d'abord reposer sur le machinisme, c'est-à- dire, l'utilisation systématique et généralisée des machines et des nouvelles techniques. La machine n'est désormais plu le simple prolongement des muscles comme les outils utilisés auparavant mais elle autonome et à la capacité de fonctionner seule. Les libertés et l'effacement progressif de la hiérarchie laisse une place important à l'imagination et favorise ainsi les créations d'autant plus que le contrôle religieux est moindre. [...]
[...] Quelles sont les institutions du capitalisme ? Qu'est-ce qui caractérise ce système ? I. Capitalisme ou capitalismes ? Pour Fernand Braudel et Immanuel Wallerstein, le pluriel s'impose pour des raisons historiques. Il n'y avait pas que le capitalisme industriel des 18ème et 19ème siècles. Fernand Braudel explique qu'il y a eu dans l'Antiquité un capitalisme agraire : la richesse venait de la grandeur de la propriété puis aux 11ème et 12ème siècles est apparu le capitalisme marchand ou commercial avec les grandes foires de Champagne. [...]
[...] Le contrat se définit donc comme la rencontre libre de deux volontés. Cette liberté a été très loin puisque cela a été le refrain d'économistes comme les mercantilistes laissez faire, laisser passer ou les classiques laissez faire, laissez aller Karl Marx reconnaissait le droit contractuel mais il pensait que c'était une source d'inégalités car le contrat de travail par exemple est synallagmatique juridiquement mais économiquement, le travailleur n'a pas d'autre choix que d'offrir sa force de travail. Pour Max Weber, sociologue allemand, il faut relier ce fondement idéologique qui est l'esprit du capitalisme à des structures psychologiques nouvelles qui viendraient du protestantisme d'où la publication en 1920 de L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. [...]
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