Les inégalités de patrimoine sont en France plus importantes encore que les inégalités de revenus, car ces inégalités se cumulent. Le patrimoine varie fortement avec l'âge mais aussi avec le statut professionnel. Ainsi, le patrimoine moyen des ouvriers ne représente que 10 % de celui des professions libérales et celui des commerçants et chefs d'entreprises est environ 7 fois supérieur à celui des employés. Ces écarts très importants s'explique notamment par le fait que pour les professions libérales, commerçants, chefs d'entreprise et agriculteurs exploitants, une partie significative du patrimoine est un patrimoine professionnel ...
[...] Les critiques de la redistribution. Les imperfections du système de redistribution conduisent à la remise en cause des principes et des mécanismes de la redistribution. Les arguments avancés par les libéraux (économistes et hommes politiques) visant à critiquer les prélèvements et leurs affectations dénoncent en priorité : - le niveau excessif des prélèvements (impôts et cotisations) - le coût exorbitant du système de redistribution et de protection sociale - la baisse de la compétitivité des prix du fait de coûts salariaux trop élevés - la désincitation au travail et à l'effort productif ("trop d'impôt tue l'impôt" selon l'économiste Arthur Laffer) - la fuite des capitaux et des cerveaux (personnels compétents) - déresponsabilisation des individus et désincitation au travail lorsque des allocations chômage sont versées (Jacques Rueff, auteur de l'article de 1931 "L'assurance chômage cause du chômage permanent"). [...]
[...] L'État effectue des prélèvements sur les revenus primaires des agents économiques : impôt sur le revenu des personnes physiques (ISRPP) impôt sur la fortune (ISF) impôts directs contribution sociale généralisée (CSG) contribution remboursement de la dette sociale (CRDS) Prélèvements obligatoires = + impôts indirects (TVA, TIPP, et taxes diverses ) + cotisations sociales Une part des ressources des administrations publiques (État, collectivités territoriales et organismes de Sécurité sociale) est ensuite redistribuée aux agents sous formes de revenus de transferts également appelés revenus sociaux ou revenus indirects (par opposition aux revenus directement issus de la production) ou encore prestations sociales. Les prestations sociales couvrent quatre risques. Les trois premiers risques sont couverts par les trois branches de la Sécurité sociale créée en 1945 : - famille (allocations familiales, allocations logement - Caisse des allocations familiales) - maladie (remboursement des frais médicaux - Caisse d'assurance maladie) Sécurité sociale - la vieillesse (pensions de retraites - Caisses de retraite) Le dernier risque est couvert par l'UNEDIC et les ASSEDIC créées en 1958 : - chômage (indemnisations chômage - Caisse d'assurance chômage). [...]
[...] BTS 1 ÉCO. G. THÈME 1. LES FONCTIONS ÉCONOMIQUES. Chapitre V. RÉPARTITION ET REDISTRIBUTION DES REVENUS. Objectifs du chapitre : λ Montrer que les revenus primaires correspondent au partage de la valeur ajoutée. λ Analyser les notions de salaire et de profit. λ Souligner les inégalités de cette répartition λ Définir les fondements de la redistribution. [...]
[...] Les inégalités de patrimoine. Le patrimoine est l'ensemble des avoirs dont dispose un agent économique. Le patrimoine des ménages est constitué d'actifs non financiers (logements, terrains, véhicules ) et d'actifs financiers (liquidités, valeurs mobilières comme les actions ou les obligations Ce patrimoine peut également être classé en trois catégories : - patrimoine domestique (habitation) ; - patrimoine professionnel (outil de travail) ; - patrimoine de rapport (ensemble des placements). Les inégalités de patrimoine sont en France plus importantes encore que les inégalités de revenus, car ces inégalités se cumulent. [...]
[...] Les inégalités de salaires. On observe des inégalités en matière de rémunération. Selon la situation géographique (région, milieu urbain ou rural), le secteur d'activité, l'entreprise, mais aussi au niveau individuel, le sexe, l'âge, le statut, l'expérience et le niveau de qualification, la nature du contrat de travail (CDI, CDD, temps partiel, etc.) le salaire ne sera pas le même. Le salaire moyen constaté (2250 brut et 1800 net en France) est ainsi très différent selon les PCS : celui des "cadres et professions intellectuelles supérieures" est plus de trois fois supérieur à celui des "ouvriers". [...]
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