Exposé dont le sujet est : Peut-on encore compter sur un déficit public pour relancer une économie ? Étude des principaux arguments théoriques qui s'opposent à la mise en oeuvre d'une politique budgétaire : les effets d'éviction, l'équivalence ricardienne et les anticipations rationnelles. Description des limites du jeu des stabilisateurs automatiques, afin de justifier le recours, sous certaines conditions, à une politique budgétaire discrétionnaire.
[...] Ainsi le consensus économique a semblé se déplacer vers la défense de la rigueur budgétaire, comme l'illustre dans l'Union européenne le Pacte de Stabilité et de Croissance. Il faut se demander si cette délégitimation de la politique budgétaire comme moyen de relance n'est pas excessive. Pour répondre à cette question je voudrais d'abord rappeler les limites théoriques des politiques budgétaires, puis, d'un point de vue empirique, montrer que ces limites ne doivent pas nous faire renoncer à l'instrument budgétaire en tant que tel. [...]
[...] Si on ajoute comme hypothèse l'intervention de l'Etat sous forme d'impôts et de transferts de revenus endogènes (cad qui sont fonctions de l'activité économique) le multiplicateur devient beaucoup plus faible - je ne donne pas la formule mais sous des hypothèses raisonnables on trouve 1,2 au lieu de 5 précédemment. Il faut prendre également en compte l'effet d'éviction (éviction par le taux d'intérêt) qu'on peut visualiser de la courbe IS-LM. La droite IS traduit l'ensemble des situations d'équilibre sur le marché des biens. La courbe LM traduit l'ensemble des situations d'équilibre sur le marché de la monnaie. L'équilibre simultané sur le marché des biens et sur le marché de la monnaie est l'intersection de IS et de LM. Une politique de relance conduit à une augmentation du revenu. [...]
[...] Mais détaillons d'abord ce que sont les stab. auto ! II. Mais il serait imprudent de renoncer à toute mise en œuvre de l'instrument budgétaire le libre jeu des stabilisateurs automatiques . Le jeu des stabilisateurs automatiques est l'une des deux modalités que peut prendre une politique budgétaire de stabilisation. Il se distingue des politiques budgétaires discrétionnaires en ce que l'action budgétaire n'est pas délibérée. Avec les stabilisateurs automatiques, elle correspond aux enchaînements mécaniques suivants : la variation de l'activité exerce un impact donné sur le solde budgétaire qui à son tour, exerce des effets sur l'activité. [...]
[...] C'est un mécanisme contracyclique. Du point de vue du gouvernement, laisser jouer les stabilisateurs automatiques traduit une politique budgétaire "neutre", qui n'influence pas le solde structurel. . ne suffit pas toujours à assurer la stabilisation économique, ce qui légitime la politique budgétaire discrétionnaire Quelle est l'efficacité réelle de ces stabilisateurs économiques ? La question est décisive pour juger du bien-fondé d'une relance active : si les mécanismes automatiques ne suffisent pas, alors il y a une place pour une politique active visant à influencer le solde structurel. [...]
[...] Cela provoque une chute du cours des titres et donc une hausse de i. La hausse de i déprime l'investissement, ce qui affaiblit le multiplicateur et les effets de la relance. Autrement dit, il y a effet d'éviction des dépenses privées par les dépenses publiques. La hausse du taux d'intérêt peut aussi entraîner une hausse du taux de change, c'est-à-dire un nouvel effet d'éviction qui réduit encore le multiplicateur Le rôle des anticipations et l'équivalence ricardienne Théorème d'équivalence de Ricardo-Barro : la consommation des ménages ne dépend pas d'une proportion à consommer constante (comme chez Keynes) mais d'une évaluation subjective et évolutive de leurs perspectives de revenu. [...]
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