Les enjeux sont mis en évidence par deux indicateurs : l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001 et le fait que plus de pays participent au commerce international : jusqu'à la fin des années 1970, les pays développés représentaient 75% du commerce international, mais il y a l'émergence des Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie (NPIA) dans les années 1990 puis des PECO, de la Chine, de l'Inde, de l'Amérique du Sud... qui changent la donne.
Les points communs avec la première mondialisation sont : la hausse des échanges qui est supérieure à la croissance économique, le poids de l'Asie qui devient très important, l'Union Européenne (UE) qui reste le premier pôle du commerce international mais qui subit une baisse relative dans cette seconde mondialisation, l'importance des Etats-Unis demeure, et les Accords commerciaux régionaux (ACR) se généralisent.
I. L'évolution du commerce international depuis les années 1980
A. Le commerce progresse fortement depuis les années 1980
En 1980-1983, il y a un ralentissement avec la nouvelle politique américaine qui augmente les taux d'intérêt et le dollar, ainsi qu'avec la hausse du prix du pétrole avec le choc pétrolier.
Ensuite de 1984 à 1989, les taux d'intérêts baissent, la croissance repart, surtout dans les NPIA où la hausse du commerce international croît de 8 à 10% par an.
Puis entre 1990 et 1993 le commerce international faiblit avec le ralentissement de la croissance américaine puis de celle de l'Union Européenne, avec également la crise du Japon. (...)
[...] Enfin, ce pays avait un poids au vingtième siècle mais il l'a perdu avec la chute de l'URSS en 1991. Les pays émergents concurrencent désormais les pays développés dans les investissements directs à l'étranger (IDE) à travers les firmes multinationales, et les concurrencent dans les relations avec les PED puisqu'avec le consensus de Pékin, la Chine propose des aides au développement, qui n'imposent pas de conditions sur le régime. Au contraire, le nouveau consensus de Washington impose la mise en place de mesures dans les pays aidés pour développer dans ces pays des valeurs occidentales telles que la liberté, la démocratie La Chine concurrence également les pays développés dans les investissements dans les matières premières des PED. [...]
[...] Quels est la place des pays émergents dans la mondialisation ? Les enjeux sont mis en évidence par deux indicateurs : l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001 et le fait que plus de pays participent au commerce international : jusqu'à la fin des années 1970, les pays développés représentaient 75% du commerce international, mais il y a l'émergence des Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie (NPIA) dans les années 1990 puis des PECO, de la Chine, de l'Inde, de l'Amérique du Sud qui changent la donne. [...]
[...] Ainsi en 2001, la Chine peut entrer à l'OMC. De plus en plus de firmes s'installent en Chine à partir des années 1990 grâce à la stabilité politique, à la main d'œuvre bon marché et docile et à la législation du travail avantageuse. Le taux d'ouverture chinois est alors de la Chine devient le deuxième importateur, derrière les Etats-Unis, et le premier exportateur en 2010 en se spécialisant sur les produits manufacturés. L'Inde se spécialise elle dans les services mais elle est moins présente dans le commerce international pour cinq raisons : son décollage économique arrive dix ans plus tard, le PIB est trois fois supérieur en Chine, cette dernière a beaucoup plus libéralisée son économie que l'Inde. [...]
[...] Hiérarchie et asymétrie des pays de la deuxième mondialisation A. La prépondérance des pays du Nord continue Le Nord reste dominant comme le mettent en évidence certains indicateurs. En effet, on note que le commerce international se polarise autour de la Triade. On note un déclin américain au profit de l'UE mais dans les années 1970, l'UE décline à son tour avant de stagner. Depuis 2003, l'UE connait cependant un déclin relatif. En Asie, le moteur était le Japon jusqu'aux années 1990, maintenant c'est la Chine qui est à l'origine du dynamisme de la zone. [...]
[...] Cela a un effet désinflationniste dans les pays développés. Et un choc sur la demande de matières premières puisqu'ils ont un effet négatif sur les px : la Chine représente en effet 12% de la consommation mondiale de pétrole. Cela provoque une détérioration des termes de l'échange en Chine. Cette émergence a un effet négatif sur les PED en concurrence avec la Chine mais booste la région. Jusqu'en 2005, la Chine était spécialisée sur les secteurs bas de gamme puis elle se spécialise désormais dans les hautes technologies sans sacrifier les secteurs bas de gamme avec une meilleure qualification et une remontée des filières Les conséquences de cette émergence pour les pays développés La remontée des filières crée une crainte de rattrapage technologique dans les pays développés : 25% des exportations chinoises sont des hautes technologies des exportations de l'Inde. [...]
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