Depuis le printemps 2002, l'économie japonaise est dans une phase de reprise modérée, tirée par la conjoncture américaine, et aidée par la bonne performance de l'électronique numérique grand public sur le marché intérieur. Après avoir été impulsée par le redémarrage des exportations, la croissance nippone résulte ensuite de la demande intérieure. Les entreprises ont investi massivement et les ménages ont consommé de façon soutenue malgré la détérioration du marché du travail. Mais cette croissance a fortement ralenti depuis le printemps 2004. De nombreux facteurs de risques demeurent (...)
[...] La croissance du PIB serait plus modérée en 2005 : 2,3%. II Quelles explications pour cette situation ? 1. Facteurs internes : A facteurs anciens Le système politico-économique hérité de la période de rattrapage économique de l'après-guerre a montré ses limites. Il a nourrit l'inertie lorsque les conditions extérieures ont changé. Il a retardé l'entrée du Japon dans l'ère post- industrielle des services. Les conflits d'intérêt d'une tutelle bancaire engagée dans une politique industrielle et d'actionnaires aussi débiteurs ont longtemps interdit un contrôle efficace de la gestion des banques. [...]
[...] Elle reste cependant très dépendante de l'extérieur et notamment de la demande chinoise, dont l'influence sur l'investissement productif est élevée. Le maintien à moyen terme de la croissance japonaise dépendra de la capacité de la demande intérieure à demeurer forte malgré le ralentissement attendu du commerce extérieur. Les pouvoirs publics continuent de privilégier une approche progressive des ajustements, au risque, comme ce fût le cas dans les années 1990, d'aggraver la situation par une réponse trop peu réactive à un environnement économique dynamique. [...]
[...] Les exportations vers le chine ont plus que doublé entre janvier 2002 et mai 2004. Sur une hausse de 33% des exportations japonaises entre janvier 2002 et mai 2004, elles ont contribué pour près d'un tiers et celles vers l'Asie pour près de Prévisions pour 2005 Le taux de croissance du PIB tomberait à soit la moitié du taux de 2004 En 2005, la demande mondiale adressée au Japon freinerait, tout en restant élevée, sous l'effet du ralentissement de la Chine et des Etats-Unis. [...]
[...] Au niveau financier, on observe une baisse du marché boursier. Le Japon achète régulièrement des dollars pour tenter d'empêcher que le yen ne s'apprécie trop face à la devise américaine. Mais l'efficacité de cette politique monétaire reste limitée par le manque de restructuration du système bancaire. La baisse importante du prix des actifs et la perte de rentabilité de nombreux projets ont fragilisé les banques et créé les conditions d'une longue baisse généralisée des prix et d'une stagnation de la demande intérieure. [...]
[...] L'assainissement des finances publiques passe par un effort de compression des dépenses tandis que la consommation publique reste assez morose. De ce fait, la demande publique a eu une contribution constamment négative à la croissance depuis le début 2003. Pour pallier la baisse de demande privée émanant des entreprises, les pouvoirs publics ont essayé pendant près de dix ans de soutenir la demande globale en mettant en œuvre de gigantesques plans de relance qui ont aggravé les distorsions nées des nouvelles conditions internationales. Ils ont permis le maintien de sureffectifs et de faibles gains de productivité. [...]
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