Les inégalités sociales (l'exclusion et la marginalisation) et le retour de la pauvreté en France ; la crise de la protection sociale en France et les réformes en cours ; l'explosion des déficits et de la dette publique.
[...] Les inégalités existent entre pays du Nord (pays riches) et pays du Sud (pays pauvres). Si certaines nations sont exclues du partage du gâteau mondial, dans de nombreuses régions, y compris les pays développés, s'est également installée une société duale (une société à deux vitesses). Aux États-Unis coexistent très pauvres working poors homeless et très riches, comme en France, les exclus (Rmistes, SDF ) et les nantis. Les nations les plus développées sont capables d'assurer des expériences extraordinaires et de financer la conquête spatiale et sont incapables de s'occuper correctement des plus démunis. [...]
[...] Nous gagnons, et c'est heureux, un an d'espérance de vie tous les six ans. Si nous vivons de plus en plus longtemps, il faut donc financer une retraite plus longue, donc plus chère au total. D'autre part, la crise économique qui a commencé en 1974 continue à sévir. Trois millions de chômeurs représentent trois millions de cotisants de moins. Si le plein emploi était assuré, il n'y aurait pas de difficultés pour financer les retraites. C'est très loin d'être le cas. [...]
[...] Des quantités de gens vont atteindre les 60 ans en même temps. Quelles solutions ? On a longuement caressé l'idée d'ajouter (ou peu être même de substituer) la retraite par capitalisation à la retraite par répartition. En clair, d'économiser, de placer cet argent en Bourse et de se servir des bénéfices pour payer les retraites. Las, la Bourse s'effondre et les régimes par capitalisation ang1ais et américains sont à l'agonie. Impossible d'expliquer aux retraités que, suite aux soubresauts des marchés internationaux, on ne leur versera que la moitié de ce qui était prévu. [...]
[...] La grande réforme de la Sécurité sociale ne sera adoptée qu'à la fin du printemps 2004, sur les propositions de l'actuel ministre, Philippe Douste-Blazy. Celle-ci s'avère indispensable, car les comptes sociaux pour 2003 et 2004 font état d'une grave dégradation des déficits de la Sécurité sociale. Ils ont dépassé en 2003 le niveau le plus élevé depuis 1996, avec un chiffre de presque 9 milliards d'euros pour le régime général (et de 10,6 milliards pour la branche maladie). Ces montants excèdent largement l'objectif de dépenses d'assurance maladie (Ondam) initial. [...]
[...] [ ] Les critiques libérales de la protection sociale sont fondées sur trois types d'arguments essentiels. La protection sociale serait source d'irresponsabilité, de comportements de passagers clandestins de mentalités d'assistés. Pour les libéraux, la couverture du risque engendre le risque (thèse du hasard moral L'indemnisation du chômage serait donc une source de chômage, car elle donne lieu à des abus et allonge la durée du chômage. Les congés de maladie seraient plus fréquents, dès lors qu'il existe des indemnités journalières. [...]
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