La contrainte extérieure (CE) est le résultat de la libéralisation du commerce mondial.
Il existe désormais une influence croissante des éléments extérieurs sur les données intérieures :
la contribution du commerce extérieure à la croissance française fut de 1,5% en 1985 pour une croissance totale de 0,8%, et de 0,8% en 1992 pour une C totale de 1,2% : énorme impact (cf. aussi début de la reprise française 1998)
La contrainte extérieure peut s'exprimer en 3 points :
1) Une économie ne peut pas avoir un taux de croissance durablement supérieur à celui de ses principaux partenaires (décalage conjoncturel, déséquilibre balance courante)
2) Les taux d'intérêt (surtout pour les petits pays) sont de plus en plus surdéterminés car ils doivent servir un double objectif :
- interne : soutien à la croissance (i faible)
- externe : attirer les capitaux (i fort)
3) La plupart des politiques économiques ne peuvent être durablement hétérodoxes (différentes) car alors pèse le risque de délocalisation (cf. politiques fiscales notamment)
D'où le problème d'évaluation, dans ce contexte de contrainte accrue, de la marge de manœuvre dont disposent encore les pouvoirs publics en matière de politique économique.
Si la CE semble interdire toute politique économique autonome et inciter les États à la recherche d'une coopération au niveau international (I), elle impose surtout aujourd'hui une politique d'adaptation par soutien de l'offre (II).
[...] Mesures adoptées comme : - Effort d'allègement des prélèvements obligatoires (taux ISS de 50% à baisse des prélèvements sociaux sur l'entreprise notamment par fiscalisation des prestations de la branche famille + de rentabilité) - Modification des conditions de partage de la Valeur Ajoutée en faveur des entreprises : la VA (partagée entre État, rémunération du rémunération du = Chiffre d'Affaire –consommations externes. Or depuis 1983, on assiste à une maîtrise de l'évolution des salaires, d'où une plus forte rentabilité pour les entreprises et le K. - Libéralisation de l'économie : exemple 86-87, fin du contrôle des prix et des changes. [...]
[...] voitures japonaises produites au RU face aux quotas européens) - "Montée en gamme" : exportations japonaises avec quotas, haut de gamme et revenus supérieurs ou égaux. *De plus, le protectionnisme est coûteux - en terme de bien-être collectif : le protectionnisme entraîne un surcoût payé par le consommateur - allocation des ressources non-optimale : maintien des secteurs en difficulté, restructurations nécessaires repoussées. DONC Protectionnisme = prélèvements sur les secteurs performants et appauvrissement de la Nation * Enfin, le protectionnisme induit une distorsion de concurrence entre produits protégés et produits exposés Ainsi, la CE rend peu réalistes et coûteuses les mesures protectionnistes Toute relance isolée est vouée à l'échec * Dévaluation compétitive : courbe en J du solde commercial (cf ; thèses Houthakker et Magee : effet 1=impact-prix : le solde se dégrade à volume égal ; effet l'effet volume est censé l'emporter : redressement de la courbe) MAIS modèle contesté : - une telle dévaluation n'est satisfaisante que si la situation initiale n'est pas structurellement déséquilibrée - il faut une dévaluation qui puisse entraîner des anticipations stabilisatrices - importance des importations incompressibles qui peuvent ne pas diminuer d'où un risque de cercle vicieux comme en 1981-1982 : 3 dévaluations, type dévaluation-inflation-dévaluation - nuisible : risque d'inflation importée + appauvrissement de l'économie nationale par baisse de la valeur en devise des avoirs libellés en F. [...]
[...] * La CE s'en trouve allégée : la monnaie européenne = monnaie internationale importante de réserve = faciliter endettement international (un des objectifs de l'UEM et de l'euro) Donc plus la concertation est forte, plus l'autonomie est restaurée. II) . ET IMPOSE AUJOURD'HUI UNE POLITIQUE DE SOUTIEN DE L'OFFRE Rappel : les 3 types de compétitivité La compétitivité-prix = capacité d'un pays à produire à un coût compétitif.(relativement faible) = 3 composantes - Compétitivité-coût (surtout salaires) - Compétitivité prix-pratiqués (comportement de marge des producteurs) - Compétitivité monétaire qui résulte des fluctuations des taux de change La compétitivité hors-prix = sur tous les éléments qui amènent le consommateur à choisir un produit sans tenir compte de son prix (services associés, qualité, marketing, force de vente). [...]
[...] Exemple : 70s, l'OCDE tente une relance concertée, théorie de la "locomotive" (Japon &Allemagne) après le choc pétrolier MAIS limitée car Japon & Allemagne veulent maintenir leurs fondamentaux et la mise en oeuvre n'intervient qu'au moment . du second choc pétrolier ! ! (Inflation allemande monte en flèche!). Cependant, réussite de la coordination du G7 après le krach de 1987 + un nouveau rôle aujourd'hui pour le FMI ? [...]
[...] aéronautique). C'est pourquoi il est nécessaire de favoriser 1 producteur au niveau régional sur ces marchés oligopolistiques (cf Airbus/Boeing ou aujourd'hui Aérospatiale et Dasa ; hélicoptères 1991, satellites et missiles 1996) Conclusion La contrainte extérieure rend difficile toute politique autonome, si ce n'est une politique de l'offre. [...]
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