Après la Seconde Guerre mondiale, un nouvel ordre économique et financier se dessine avec la création d'organisations internationales, tels que le FMI et la Banque mondiale, et la signature d'accords internationaux tels que les accords du GATT. La création de ces organismes internationaux répondait à un objectif clair : lutter contre les phénomènes économiques de l'entre deux-guerres qui ont mené à un repli des pays sur eux-mêmes précipité le monde dans la guerre.
Le FMI, crée à l'occasion des accords de Bretton Woods en 1944, avait pour objectifs initiaux de promouvoir la coopération financière internationale, de faciliter l'expansion du commerce et de défendre la stabilité des changes. La Banque mondiale, banque internationale de reconstruction et de développement (BIRD), créée elle aussi par les accords de Bretton Woods, avait quant à elle vocation à soutenir le processus de reconstruction et de développement d'après-guerre. Enfin, les accords du GATT, signés en 1947, poursuivaient comme but le développement des échanges mondiaux par la négociation.
Les réunions autrefois bien ternes des bureaucrates de ces organisations internationales « sont devenues aujourd'hui le théâtre de combats de rue acharnés et de gigantesques manifestations . » Depuis la conférence ministérielle de l'OMC à Seattle en 1999, « pratiquement toutes les réunions importantes du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale du commerce donnent lieu désormais à des affrontements, à des troubles . » Aujourd'hui, les pays sous développés comme les pays développés manifestent contre ce que font les organisations internationales.
Quelles sont les critiques émises à l'encontre du FMI, de la Banque mondiale et de l'OMC ?
Ces contestations sont-elles légitimes ? Quelles réformes devraient être envisagées pour répondre à ces critiques ?
Certaines critiques légitimes (I) conduisent à des réflexions portant sur les réformes de ces institutions internationales. (II)
[...] Depuis la conférence ministérielle de l'OMC à Seattle en 1999, pratiquement toutes les réunions importantes du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale du commerce donnent lieu désormais à des affrontements, à des troubles[2]. Aujourd'hui, les pays sous développés comme les pays développés manifestent contre ce que font les organisations internationales. Quelles sont les critiques émises à l'encontre du FMI, de la Banque mondiale et de l'OMC ? Ces contestations sont-elles légitimes ? Quelles réformes devraient être envisagées pour répondre à ces critiques ? [...]
[...] Ainsi, les ministres du Commerce représentent les exportateurs qui veulent voir s'ouvrir de nouveaux marchés pour leurs produits, ainsi que les producteurs de biens concurrencés par les importations qui désirent conserver le plus d'entraves au commerce possible. Les ministres des Finances quant à eux sont étroitement liés à la communauté financière. Comme le montre Stiglitz, ils viennent des firmes financières et après avoir servi l'Etat, ils y retournent Les critiques à l'encontre des organisations économiques et financières internationales portent à la fois sur les politiques menées, les doctrines inspirant ces politiques, et sur le mode de gouvernance de ces institutions. [...]
[...] De plus, les PVD critiquent également le fait que certains pays subventionnent leurs exportations : l'agriculture (Union européenne et Etats-Unis), l'acier (Etats-Unis) Les PVD, avec leur slogan traid not aid désirent être entendus au sein des instances régulatrices internationales. Le manque d'écoute des PVD relève avant tout de défauts dans la gouvernance de ces institutions internationales. La gouvernance de ces institutions, qui se repose essentiellement sur les pays développés, intègre insuffisamment les PVD La direction des institutions internationales est dominée par les pays industriels Stiglitz met en avant le problème de la direction de ces instances internationales, dirigées par les pays industriels. [...]
[...] Cette vision a été amplifiée par des thèses économiques émettant des réserves vis-à-vis du libre-échange, et véhiculée par les PVD. La critique des accords du GATT et de l'OMC prend racine dans le développement de certaines thèses économiques Certains économistes soulignent les effets pervers du libre-échange pour les pays en développement : - Dégradation des termes de l'échange (DTE) : la thèse de Singer- Prebisch (TSP) énonce que les pays qui exportent des produits primaires, (comme la plupart des pays en voie de développement) doivent importer de moins en moins pour un niveau donné d'exportation. [...]
[...] L'idée était qu'une accélération de la croissance à l'aide de réformes structurelles pouvait contribuer à corriger la balance des paiements et à élever le niveau de vie. Cet accent mis sur la croissance a poussé le FMI à inclure des mesures structurelles telles que la libération des prix, la libéralisation des échanges, la privatisation et une série de mesures relatives à la gestion économique dans les programmes qu'il appuie ; - deuxièmement, de plus en plus, le FMI a accordé ses concours à des pays parmi lesquels des pays à faible revenu, des pays en transition et des pays en crise financière qui faisaient face à des problèmes très différents de ceux rencontrés par la plupart des pays membres. [...]
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