La mondialisation de l'économie est devenue un état de fait difficilement contestable. Une des manifestations concrètes de cette mondialisation s'incarne, sans doute, dans l'interaction stratégique accrue qui caractérise désormais les relations marchandes. Cette « nouvelle donne économique » a engendré, ou tout simplement mis en perspective, les changements survenus par rapport aux modèles économiques classiques, aux stratégies des entreprises, à notre façon de consommer, aux relations entre offreurs et demandeurs.
Dans ce contexte, il est intéressant de s'interroger d'un point de vue tant théorique que pratique sur ce que les économistes nomment la consommation et la rupture de l'hypothèse d'homogénéité du produit.
Nous dresserons donc dans la présente étude dans un premier temps le diagnostic et l'état des lieux de l'hypothèse d'homogénéité du produit, suivi dans un second temps des limites consubstantielles à cette même hypothèse, puis nous nous intéresserons dans une dernière étape aux recommandations permettant de répondre aux difficultés mises en exergue.
[...] Cette niche confère un pouvoir de marché à la firme qui peut donc augmenter ses prix et réaliser un profit positif. Pour conclure, nous pouvons dire qu'une catégorie générale de produits est différenciée quand les consommateurs ne fondent pas uniquement leur choix d'achat sur la caractéristique du prix. Cette différenciation entre les biens peut être intrinsèque au produit (qualité, couleurs proposées ou liée aux services de la vente (service après vente, livraison ou encore à la localisation géographiques voire liée à une différence subjective (dans l'esprit des clients : publicité, emballages Ces dernières considérations nous amènent logiquement à nous intéresser aux limites de l'hypothèse d'homogénéité du produit. [...]
[...] C'est cet axiome que nous détaillerons à présent. B. L'axiome d'homogénéité du produit Après l'hypothèse d'atomicité, l'homogénéité du produit est la deuxième condition nécessaire à la concurrence pure et parfaite. Les biens vendus par les offreurs sont perçus de manière identique par les consommateurs. Le choix des consommateurs porte sur des paniers de biens, ces paniers peuvent être classés par ces derniers selon leurs préférences. On peut donc regrouper les paniers considérés comme équivalents. Ici nous nous intéresserons à des paniers constitués de deux biens (les quantités des autres biens sont fixées) dont la satisfaction retirée par le consommateur est représentée par des courbes d'indifférence. [...]
[...] -La localisation et la rupture de l'hypothèse d'homogénéité du produit : Existe-t-il un marché où le bien échangé est réellement homogène ? Si un tel marché existait, le simple fait de vendre ce bien en des endroits différents confère à chacun des vendeurs localisés en un point de vente différent une sorte de monopole local vis-à-vis de la clientèle qui est la plus proche de lui. Ainsi, une entreprise qui vend un ou plusieurs produits identiques à ceux offerts par ses concurrents, peut choisir de localiser les points de vente à des emplacements qui la mettent à l'abri d'une concurrence trop sévère. [...]
[...] On constate d'ailleurs sur certains produits dits de première nécessité que les consommateurs ont pris conscience du peu de différences entre les produits proposés (eau, farine, pâtes, etc.) ce qui explique entre autres le succès des hard discount (Lidl, Ed, Leader Price et des marques de distributeurs) ou des compagnies aériennes dites low-cost. Les consommateurs recherchent alors un optimum : faire le plus avec le moins d'argent possible. Les comparaisons sont rendues pour ces derniers plus faciles puisque la législation impose aux entreprises de fournir, comme exposé auparavant, de nombreuses informations. [...]
[...] Schmalensee justifiait ainsi, sur le plan théorique, les poursuites engagées par le ministère américain de l'Économie contre les quatre principaux fabricants de céréales pour le petit-déjeuner (Kellog, General Mills, General foods, Quaker Oats). Ces entreprises étaient alors accusées de s'être livrées simultanément, mais sans collusion démontrée, à des efforts de publicité et de promotion trop intenses et d'avoir saturé le marché. Il n'existait aucune raison économique pour qu'il n'y ait pas de nouveaux arrivants sur le marché, or il n'y en a pas eu. On peut en déduire que des barrières à l'entrée ont empêché leur arrivée. [...]
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