La consommation et l'épargne sont au cœur des considérations économiques et des systèmes économétriques. Au centre des débats théoriques, la question du bienfait de la consommation ou de l'épargne oppose keynésiens et classiques. L'évolution du taux d'épargne et sa comparaison au niveau général de la consommation dans plusieurs pays ne permettent pas de dégager une corrélation évidente entre ces deux indicateurs.
Faut-il alors relancer la consommation au risque d'entraver l'investissement par défaut d'épargne, ou doit-on encourager l'épargne pour favoriser les perspectives de croissance et le financement des dépenses futures ?
La loi des débouchés énoncés par Jean-Baptiste Say en 1803 dans son Traité d'économie politique stipule que « toute offre crée sa propre demande ». Aucun problème général de débouchés ne peut survenir : il n'existerait donc aucune crise de surproduction. La partie non consommée correspond à la demande d'investissement.
Pour Keynes, dont les principes théoriques trouvent déjà leurs origines chez le suédois Knut Wicksell. Il considère précocement un modèle monétaire. Pour Wicksell, le rôle des autorités monétaires est d'élever les taux d'intérêt monétaires dès les premiers signes inflationnistes et de les abaisser dès le moindre signe de déflation, ce qui peut être considéré comme l'origine des politiques monétaires actuelles. Pour Keynes, contrairement aux classiques, l'équilibre entre épargne et investissement ne s'établit pas par la variation du taux d'intérêt sur un marché financier, mais par la variation du produit et de l'emploi. Tout accroissement exogène du taux d'épargne exerce donc un effet déprimant non seulement sur la consommation, mais également sur l'investissement.
[...] La partie non consommée correspond à la demande d'investissement. Pour Keynes, dont les principes théoriques trouvent déjà leurs origines chez le suédois Knut Wicksell. Il considère précocement un modèle monétaire. Pour Wicksell, le rôle des autorités monétaires est d'élever les taux d'intérêt monétaires dès les premiers signes inflationnistes et de les abaisser dès le moindre signe de déflation, ce qui peut être considéré comme l'origine des politiques monétaires actuelles. Pour Keynes, contrairement aux classiques, l'équilibre entre épargne et investissement ne s'établit pas par la variation du taux d'intérêt sur un marché financier, mais par la variation du produit et de l'emploi. [...]
[...] Quelles perspectives pour le taux d'épargne à long terme ? L'allongement de la durée de vie et la baisse de la croissance démographique réduisent la part de jeunes et de retraités dans la population totale des pays développés, deux catégories qui désépargnent. L'évolution démographique des sociétés modernes devrait donc peser à l'avenir sur le taux d'épargne. Ensuite, le financement de la retraite et sa complexification actuelle tend à rendre plus sombre l'avenir des systèmes de financement. Ainsi, les ménages tendent de plus en plus à élever leur taux d'épargne tout au long de leur vie en prévision de leur retraite par un système par capitalisation individuel (similaire aux Etats-Unis actuellement). [...]
[...] Peut-on expliquer l'évolution du taux d'épargne ? Consommation et modèle de conjoncture : question méthodologique En France, plusieurs organes de conjoncture mesurent et évaluent l'effet de différentes variables sur la consommation, telles que AMADEUS pour l'INSEE, METRIC pour la Direction de la Prévision ou encore MOSAIQUE pour l'OFCE ou HERMES à l'Ecole centrale. Peut-on alors réellement parler de fonction de consommation ? La critique de Lucas montre que des prévisions rationnelles ne pourront jamais être anticipées et ouvre deux voies possibles : - estimer une fonction de consommation à partir de fondements microéconomiques directs, ce qu'à d'ailleurs réalisé Hall, mais qui n'a pas donné de résultats satisfaisants - les travaux de Sims sur les modèles vectoriels autorégressifs (VAR) ou les modèles d'équilibre général calculable proposés par Auerbach et Kotlikoff pour contourner cette critique de Lucas L'évolution du taux d'épargne en longue période En France, on peut distinguer trois périodes : - entre 1960 et 1970 le taux d'épargne atteint et dépasse les 20% du revenu disponible en moyenne - entre les années 1978 et 1987 le taux d'épargne enregistre une forte chute en passant à environ 10% - depuis 1992, il se stabilise aux environs de 16% du revenu disponible Revenu et inflation expliquent assez bien les mouvements de fond du taux d'épargne des ménages en France jusqu'à la fin des années 1980. [...]
[...] Excès de sensibilité ou excès de lissage de la consommation ? - Flavin met en évidence l'excès de sensibilité de la consommation. : la consommation est trop sensible aux variations du revenu pour que cette sensibilité puisse être attribuée à la seule composante non anticipée de ces variations. - Deaton met en évidence un autre paradoxe : celui d'excès de lissage de la consommation. Si les chocs de revenu sont totalement transitoires, alors la consommation ne variera que peu ; au contraire s'ils sont très persistants la réaction de la consommation sera beaucoup plus forte. [...]
[...] Les retraités sont en situation de désépargne. Ainsi, toute répartition en faveur des retraités diminuera le taux d'épargne, alors qu'un abaissement du départ à la retraite par exemple augmentera le taux d'épargne en prévision d'une retraite plus longue. La croissance économique : la désépargne des retraités, fondés sur des revenus antérieurs plus faibles, est plus que compensée par l'épargne des jeunes et actifs. La consommation agrégée n'est cependant aucunement assimilable à la consommation individuelle et le profil de consommation d'un agent ne rend pas compte du comportement macroéconomique de consommation. [...]
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