Les guerres ont toujours fait partie de notre monde et elles constituent des chocs extérieurs d'une ampleur extrême, plus encore depuis l'affirmation de leur caractère mondial au 20e siècle. Ces guerres affectent toutes les parties du monde et elles ont pris au fil du temps diverses formes: guerres de religion, de conquête territoriale, de colonisation, conflits ethniques, guerres mondiales… La guerre est considérée dans l'analyse économique comme un facteur exogène des fluctuations économiques, notamment dans le cadre de la théorie des chocs. La guerre apparaît aux yeux de tous comme un fléau de notre monde qu'il faut à tout prix enrayer pour voir triompher la paix dans le monde. Pourtant, certains auteurs font l'éloge de la guerre. Le bilan économique des guerres ne serait pas entièrement négatif.
[...] L'ONU est censée promouvoir la paix dans le monde. La régionalisation devient de plus en plus une réalité. La construction européenne est une conséquence directe de la guerre puisqu'elle marque la paix entre la France et l'Allemagne qui mettent en commun leur production industrielle dans le cadre de la Communauté Economique du Charbon et de l'Acier (CECA). Le but des organisations régionales est notamment de réduire les chocs asymétriques, c'est-à-dire les chocs extérieurs qui affectent de manière différenciée les différentes économies d'une même zone économique. [...]
[...] Le terrorisme peut être vu comme une nouvelle forme de guerre. Sur la scène internationale, il semble que la guerre économique et commerciale prend le pas sur la guerre politique, qui prend de plus en plus d'ampleur notamment avec l'émergence de nouveaux pays industrialisés tels les 4 Dragons d'Asie, la Chine et l'Inde qui se développent à une croissance rapide. Sur ce plan, les Etats-Unis risquent une fois de plus de se retrouver au premier plan pour défendre sa position de puissance leader. [...]
[...] Et lorsqu'elles arrivent, elles sont dévastatrices pour les nations sur le plan économique entre autres. Au-delà de ce bilan très négatif des guerres sur l'économie, il semble que les périodes de guerre et d'après-guerre contribuent à régénérer les forces vives de l'économie. La guerre est d'abord un vecteur essentiel quant à l'affirmation de la puissance nationale. Ainsi, au temps des grandes guerres napoléoniennes, la grandeur de l'armée française fascinait par les victoires et les conquêtes de territoires. Aujourd'hui, ce sont principalement les Etats-Unis qui confirment leur domination sur le monde par leur rôle d'acteur majeur dans les guerres. [...]
[...] Dans les phases de récession ou de ralentissement économique, les Etats-Unis tendent à être plus rapides quant à la reprise. Selon la métaphore du cheval à bascule de Frisch, les chocs sont à la fois endogènes et exogènes. Mais les chocs exogènes sont plus ou moins amortis selon la structure interne de l'économie. L'Europe occidentale a bien compris qu'il était dans son intérêt de réaliser une construction européenne durable sur le plan économique et politique, plutôt que de se faire la guerre. [...]
[...] Les coûts de reconstruction et de réparation pèsent durablement sur les économies qui subissent des attaques sur leur sol. L'ancien système productif s'effondre du fait des perturbations de la guerre. Le paiement d'un tribut économique et la concession de territoires peuvent aussi s'ajouter dans la balance des conséquences économiques négatives d'une guerre. Les économies s'endettent et sortent difficilement du protectionnisme et du cloisonnement des marchés initiés durant la guerre. Une réorganisation des marchés est nécessaire. L'économie de guerre s'accompagne souvent aussi d'une économie de pénurie symbolisée par les longues files d'attente devant les magasins, comme lors de l'occupation de la France sous le gouvernement de Vichy. [...]
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