Il nous semble aujourd'hui normal que bon nombre de biens et de services soient accessibles par le biais du marché. Mais le développement accéléré de ce dernier n'a lieu que depuis peu de temps. Il serait donc intéressant d'expliquer les changements opérés et de montrer les limites et les dangers du marché. Nous verrons donc tout d'abord que le marché a entraîné des transformations, puis qu'il peut devenir un danger, et enfin qu'il a besoin d'un cadre fort pour ne pas mettre en danger la société (..)
[...] Les transformations entraînées par le développement du marché A. Différentes réactions face au marché suivant les générations (aspect culturel) Robert Rochefort explique que les jeunes acceptent plus facilement qu'un certain nombre de besoins soient marchandisés. En effet, ils font garder leurs enfants par des gens qu'ils ne connaissent pas et qu'ils paient pour cela. Ils embauchent des aides à domicile pour tenir compagnie à leurs parents âgés. Tous ces besoins sont rétribués et donc marchandisés. Il était et il est toujours impensable pour des personnes âgées d'agir ainsi. [...]
[...] Le marché utilise ce dont il a besoin au moment où il en a besoin et le délaisse quand il a fini. Ainsi, le marché est détenteur du pouvoir vis-à-vis des travailleurs. Comme notre société se base sur le travail et que tout fonctionne bien quand les postes sont occupés, c'est la société entière qui dépend du marché. De plus, le travail étant très important socialement, le marché a de l'emprise sur le moral et l'état psychologique des gens, sur leur situation sociale etc. [...]
[...] En effet, le marché présente un certain nombre de dangers. II. Le marché peut détruire la société A. Trop de pouvoir Karl Polanyi explique que lorsqu'on s'occupe du travail, on ne peut le faire en délaissant l'homme chargé de l'exécuter. Cet homme ne pouvant être utilisé n'importe comment, il ne faut pas utiliser le travail n'importe comment non plus. Or, le mécanisme du marché, avec la balance offre- demande, permet d'utiliser le travail et le capital temporairement, sans arrêt ou pas. [...]
[...] En effet, celle-ci peut être stable et certaine afin d'assurer une productivité maximal et sûre. Le marché, instable et incertain, ne le peut pas avec autant d'assurance : il y a des risques. Le marché a donc besoin d'organisation et de règles. Il doit, par exemple, remplir les cinq conditions de la concurrence pure et parfaite dans la mesure du possible. Mais le marché a aussi besoin d'une morale. Les principes du marché sont amoraux et mènent à l'anarchie sociale. [...]
[...] Les faiblesses et les limites du marché A. La nécessité de l'intervention de l'Etat et des institutions Denis Clerc explique très bien que le marché a besoin d'informations extérieures, de règles et de normes. Or, seules des institutions établies peuvent assurer cette fonction. Dans une société où les institutions ne sont pas capables d'intégrer le marché, le marché ne fonctionnera pas correctement. En Russie, il a fallu modifier les institutions pour que le marché d'installe. Ainsi, le marché ne fonctionne bien que si le pays a décidé de mettre en œuvre des moyens pour l'accueillir. [...]
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