Dans le monde actuel, les cinq continents accusent de très nettes dissemblances. Des ressources énergétiques aux formes d'organisations étatiques, chaque continent, voire chaque pays, détient ses particularités. Le continent africain ne ressemble à aucun autres. Son histoire est singulière, ses ressources premières sont énormes mais le chaos y règne et la pauvreté y accomplie ses basses manoeuvres. L'Etat est bientôt mort et l'hégémonie occidentale et libérale y sera bientôt complète !
Finis avec ces préjugés afro pessimistes. Le chaos n'est pas total, le niveau de vie est bas, certes, mais les gens demeurent, s'activent et l'occident n'est pas, « de nouveau », maître des lieux. Il est vrai que la situation n'est pas des plus charmante (pauvreté, corruption, épidémie, etc.) mais notre cadre de vue européen ne nous permet pas de juger objectivement de la situation. Nous avons l'impression que les Etats africains sont caduques et endettés et que seuls des prescriptions de notre part pourraient les aider à se rétablir. C'est dans cette optique que des institutions économiques internationales interviennent dans ces pays pour prodiguer des remèdes miracles. Ces remèdes sont en général issu des doctrines économiques dîtes « libérales » ; privatisation des entreprises publics, libéralisations des marchés, etc. Toute cette idéologie économique tend à changer les rapports du politique à la société. Certains affirment même que l'Etat africain s'en verrait menacé.
Mais est-ce que ces pays sont vraiment aux bords de la faillite ? Est-ce que la notion d' « Etat africain » est en train de disparaître avec l'apparition d'un dictat néo-libéral ? Nous pourrons étudier ces diverses questions sous l'angle pratique d'une étude de cas. Le Nigeria fournit un élément d'étude parfait, de part sa diversité culturelle, sa puissance locale et ses richesses souterraines. Ensuite nous étudierons plus en détails « le consensus de Washington », ces institutions économiques internationales que sont la Banque mondiale et le FMI. Nous essayerons de voir leurs liens directs avec les pays d'Afrique ainsi que la raison de leur présence aussi forte. En dernière partie nous étudierons la question de l'Etat, sa définition comme nous la connaissons et comme nous la croyons valide partout. Nous pourrons aborder les théories des Etats des pays en développements. Sont-ils tous de parfaits modèles occidentaux où y a-t-il une particularité africaine ? Nous clorons notre travail sur une nouvelle approche de l'Etat africain, une approche plus réaliste et optimiste que ce que l'on a pour habitude.
[...] Ces territoires furent conquis et administrés séparément. Ce n'est qu'en 1914 qu'eut lieu l'amalgamation des deux protectorats. Sir Frederick Lugard, l'artisan de cette fusion, pensait que le nord était différent du sud et que les deux devaient être développés séparément. Lorsque les britanniques durent faire des économies administratives, Lugard adopta la politique de l'Indirect Rule (administration indirecte). Ce système était peu coûteux car il permettait aux Britanniques d'administrer à l'aide de dirigeants indigènes, les Native Authorities. Ce système avait surtout été conçu pour le Nord, où les structures traditionnelles y étaient bien adaptées. [...]
[...] (1979) L'état en Afrique noire Guillaume Cassaigneau nous pouvons voire chez Bayard la volonté de reddere Caesari quae sunt Caesaris ! L'Etat du tiers monde n'est pas que colonial. L'idée de greffe sous-entend un processus d'hybridation, un métissage, quelque chose de nouveau.42 Dans le langage métaphorique, la greffe signifie l'acceptation d'un corps étranger sur un corps originel. Le Nigeria illustre en partie cette idée. Les colons avaient laissé beaucoup de liberté aux Native Authorities de chaque région et le nouveau système fédéraliste gardait cette structure décentralisée (malgré la volonté des divers gouvernements fédéraux de centraliser le pouvoir). [...]
[...] Karthala, Paris. Obadina, E. Sapping Nigeria's poor The new internationalist. Issue 208, juin 1990. Trouvé le 25 janvier 2005 sous http://www.newint.org/issue208/poor.htm. Philippe, J. (1988). fédéralisme et la question économique“. Politique Africaine, vol Karthala, Paris. Monnoyer, M.-C. [...]
[...] MIGA : Agence multilatérale de garantie des L'état en Afrique noire Guillaume Cassaigneau institutions) est dirigé par un président (actuellement James D. Wolfensohn) nommé pour un mandat de dix ans.34 L'IDA fournit aux pays les plus pauvres (généralement avec un revenu par habitant en dessous de $500 par an) des prêts "doux" avec des périodes de remboursement d'environ 30 années et aucun intérêt. L'IFC fournit le financement au secteur privé, alors que MIGA fournit l'assurance contre les risques politiques pour les entreprises privées anonymes faisant des investissements dans les pays en voie de développement. [...]
[...] P Hibou, B. (1999). P De Montclos, M.-A. (1994). P L'état en Afrique noire Guillaume Cassaigneau 5 Conclusion Tout au long de notre travail, nous avons pu nous interroger sur la question de l'Etat en Afrique noire, sur sa définition ainsi que sur sa viabilité. Grâce à l'étude d'un cas précis, le Nigeria, nous avons vu la complexité face à laquelle nous nous retrouvons quand il s'agit de le définir, d'expliquer sa mosaïque culturelle et ethnique, son système politique et économique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture