Le « consensus de Washington » désigne les analyses théoriques et les politiques de développement préconisées par le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale pour surmonter la crise de dette des pays en voie de développement à partir de 1982.
Dans les années soixante-dix, le premier choc pétrolier a favorisé la sur-liquidité de l'économie. Pour éviter la récession, les autorités monétaires adoptent des politiques d'expansion monétaire qui portent les taux d'intérêts à des niveaux très bas, ce qui favorise l'emprunt des pays en voie de développement (PVD) en direction des pays industrialisés. En moyenne, la dette à long terme de ces pays a augmenté de près de 21% par an entre 1970 et 1979. Cet endettement était soutenable dans la mesure ou les PVD connaissaient parallèlement une croissance de leur PIB. Cependant, la situation de ces pays au début des années 80 se dégrade considérablement. En août 1982, la Banque centrale du Mexique annonce qu'elle ne peut plus honorer sa dette extérieure ; les créanciers, craignant une crise similaire dans d'autres PVD, coupent les nouveaux crédits et demandent le remboursement d'anciens prêts. La plupart des pays en développement ont alors été confrontés à des difficultés de paiement extrêmement graves, qui ont la plupart du temps débouché sur des crises de liquidité.
Quelles ont été les circonstances de la crise et dans quelle mesure le système bancaire international a-t-il apporté des solutions pour les créanciers des pays industrialisés comme pour les PVD ?
[...] Si les problèmes d'endettement dont moins graves aujourd'hui que dans les années 1980, ils n'ont pas pour autant disparu. Le montant de la dette du tiers monde a en effet été multiplié par quatre au cours des vingt dernières années. Bibliographie Dictionnaires et manuels Alain Beitone, Dictionnaire des sciences économiques, Armand Colin, Paris C.-D. Echaudemaison, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Nathan, Paris Paul R Krugman et Maurice Obstfeld, Economie internationale 3e édition, De Boeck Université, Bruxelles Ouvrages spécialisés J.-P. [...]
[...] Stratégies du plan Baker Alors que de 1982 à 1985, l'endettement est perçu par les instances internationales comme un problème de courte durée, résolvable à terme par une succession de rééchelonnements, la persistance du problème conduit certains analystes à proposer de nouvelles solutions. En octobre 1985, le secrétaire américain au Trésor, James Baker, expose son plan lors de l'assemblée annuelle du FMI et de la Banque Mondiale à Séoul. Sa nouvelle stratégie repose sur l'hypothèse que la dette des PVD ne sera pas résorbée jusqu'à ce que les pays débiteurs aient retrouvé la croissance. [...]
[...] Il s'accompagne aussi de la création d'autorités régulatrices. Il s'agit de politiques d'austérité et de contraction de la demande très contestées par les PVD en raison de leur coût économique et social important. - Justification des politiques d'austérité et limites Ainsi, selon le diagnostic initial du FMI, la crise de l'endettement est un problème de liquidité : sa solution passe par la dévaluation de la monnaie nationale, condition pour créer les ressources supplémentaires en devises qui manquent pour assurer le paiement de la dette. [...]
[...] - le dollar s'apprécie sur le marché des changes : ceci se traduit par l'augmentation de la valeur réelle de la dette en dollars. - Facteurs économiques : enfin, à cause de la demande limitée liée au contexte mondial de récession, le prix des matières premières s'effondre : il y a donc baisse des recettes d'exportation de la plupart des pays endettés, les privant d'une partie de leurs ressources. b. La mise en danger du système financier international - Une crise de confiance : Le 15 août, le Mexique demande un moratoire (une suspension de paiement) pour une dette alors évaluée à 80 milliards de dollars. [...]
[...] Ces propositions sont mises au point et adoptées officiellement lors de la réunion annuelle du FMI et de la Banque mondiale du mois de septembre de la même année. Trois possibilités de réaménagement sont offertes aux créanciers : - l'annulation d'un tiers des créances publiques, le reste étant rééchelonné sur une période de quatorze ans, avec une période de grâce de huit ans. Cette option est défendue par la France. - Deuxième option, préférée par les Etats-Unis : le rallongement de la période de remboursement à vingt-cinq ans plutôt que quatorze. Cette solution consiste à étaler les paiements tout en continuant à capitaliser sur les intérêts. [...]
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