La confiance, longtemps considérée comme un concept peu opératoire par les économistes en dehors des procédures contractuelles, suscite actuellement un renouveau conceptuel, que l'on peut justifier par l'incertitude grandissante et l'accroissement de la coopération entre les individus et les organisations. Ainsi, dès lors qu'existe une incertitude liée à l'échange, la confiance est d'autant plus nécessaire qu'elle permet de réduire les coûts de transaction. La confiance est un aspect important de toute prise de décision engageant deux parties : c'est un mécanisme de coordination des échanges en situation d'ignorance ou d'incertitude, c'est elle qui permet de prendre une décision malgré l'existence d'un risque. Il faut remarquer que l'on ne parle de confiance que par rapport à une personne (éventuellement morale) : cette notion se distingue ainsi de celles qui s'appliquent aux techniques ou aux technologies, comme la sécurité, la fiabilité, la sûreté. Fukuyama la définit comme « l'attente qui naît, au sein d'une communauté, d'un comportement régulier, honnête et coopératif, fondé sur des normes communément partagées, de la part des autres membres de cette communauté ».
Quelles sont les relations qui lient la confiance et l'économie ? Comment peut-on utiliser la confiance, et la modéliser ?
[...] Il faut remarquer que l'on ne parle de confiance que par rapport à une personne (éventuellement morale) : cette notion se distingue ainsi de celles qui s'appliquent aux techniques ou aux technologies, comme la sécurité, la fiabilité, la sûreté. Fukuyama la définit comme l'attente qui naît, au sein d'une communauté, d'un comportement régulier, honnête et coopératif, fondé sur des normes communément partagées, de la part des autres membres de cette communauté Quelles sont les relations qui lient la confiance et l'économie ? Comment peut-on utiliser la confiance, et la modéliser ? I Les modalités et la place de la confiance dans l'économie A. Une absence de définition commune de la confiance 1. [...]
[...] - Interdépendance : un autre pré requis pour la transaction est le degré d'interdépendance entre les deux acteurs : entre celui qui fait la confiance trustor et celui à qui est fait confiance trustee Si le trustor a normalement l'initiative de la relation de confiance, le trustee a le pouvoir d'honorer la confiance donnée ou non. Ce qui est essentiel à retenir ici c'est qu'il faut un tel type de relation sociale. En dehors des relations sociales, la question de confiance ne se pose pas. - Vulnérabilité : l'établissement d'une relation de confiance en cas de risque ou d'incertitude présuppose qu'un des acteurs prenne l'initiative, ose faire confiance à son partenaire lors de la transaction. [...]
[...] L'importance de l'éducation, de la formation, que nous avons abordée avec la théorie du signal permet donc notamment une confiance plus importante. II La modélisation de la confiance A. La théorie des jeux ou une modélisation de la confiance fondée sur l'interaction des intérêts individuels La théorie des jeux a été fondée en 1944 par Oskar Morgenstern et Johannes Von Neumann. Pour cet économiste, le marché ne résulte pas seulement de la rencontre d'individus désireux d'échanger quelque chose, même s'ils se montrent particulièrement rationnels. [...]
[...] Il s'agit d'une confiance normative B. La relation entre économie et confiance La confiance a certes une place prépondérante dans l'économie mais il en de même dans le sens inverse. En effet, l'économie figure parmi les déterminants de la confiance, de manière directe ou indirecte. Selon Berggren et Jordhal, la qualité du système légal et la protection de droits de propriété influencent favorablement la confiance. En outre, le revenu national, tout comme l'éducation, ont un effet positif sur la confiance généralisée. [...]
[...] - Dans la relation de confiance il est important de tenir compte de l'enjeu, de l'envergure de l'objet de confiance (importance). - Il convient également de tenir compte du degré de confiance accordée. La confiance accordée peut être quasi-totale ou très faible (degré). - La relation de confiance requiert la mutualité, le répondant du partenaire (réciprocité) - La confiance est établie en relation avec une fin qui est bonne (non négative) La plupart des chercheurs sont également d'accord sur trois pré-requis à l'établissement d'une relation de confiance : - Risque : il faut qu'il y ait un risque. [...]
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