Depuis les années 70, la crise du modèle de production « fordiste » engendre une diversité de bouleversements et en particulier un effritement de la condition salariale (alors que 9 actifs sur 10 sont salariés en France) perceptible à travers divers indicateurs ; statut de l'emploi, chômage, type de négociation, protection sociale. En effet, la protection et l'identité que procurait le salariat sont mis à mal ; être salarié assurait stabilité, protection et identité. Cet effritement de la condition salariale est à mettre en relation avec les transformations du marché du travail et le contexte de construction européenne et de mondialisation.
[...] Par exemple, la flexibilité quantitative externe (adaptation de l'effectif de travail aux fluctuations de la conjoncture grâce aux CDD, stages, intérim) entraîne une alternance de périodes d'inactivité, de chômage et d'emploi, sans que la différenciation entre les trois soit toujours nette. Or une des caractéristiques du salariat était justement la stabilité : de l'emploi, de la situation (un seul métier tout au long de sa vie professionnelle) et donc le salariat rimait avec prévisibilité. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. [...]
[...] Quant aux flexibles, leurs conditions de travail sont presque systématiquement inférieures à celles des stables. Une individualisation du rapport au travail - Remise en cause des accords collectifs, au niveau des horaires, rémunérations La notion de compétence individuelle remplace de plus en plus celle de qualification (définie socialement). La rigidité de l'organisation tayloro-fordiste s'accommodait d'une codification précise des tâches. Les NFOT plus flexibles (ex : Toyotisme) requérant plus d'autonomie et de polyvalence exigent au-delà des connaissances techniques des qualités plus subjectives comportementales qui sont résumées par cette notion de compétence. [...]
[...] Dissertation : Analysez l'évolution de la condition salariale depuis les années 70. Depuis les années 70, la crise du modèle de production fordiste engendre une diversité de bouleversements et en particulier un effritement de la condition salariale (alors que 9 actifs sur 10 sont salariés en France) perceptible à travers divers indicateurs ; statut de l'emploi, chômage, type de négociation, protection sociale. En effet, la protection et l'identité que procurait le salariat sont mis à mal ; être salarié assurait stabilité, protection et identité. [...]
[...] Elles obtiennent de ce fait une souplesse de manœuvre considérer par les libéraux comme une condition impérative du bon fonctionnement du marché du travail. Beaucoup d'employeurs cherchent donc à instituer un nouveau rapport salarial dégagé des contraintes légales et contractuelles du modèle salarial fordiste, en substituant aux garanties collectives une individualisation des contrats (d'où le retour des thèses libérales sur le fonctionnement du marché du travail) : suppression de l'autorisation administrative de licenciement, développement des CDD, transformation des contrats de travail en contrats commerciaux, remise en cause des conventions collectives, du SMIC 2.2 ) Le contexte international : construction européenne et mondialisation - Un désengagement partiel de l'Etat sous l'impact du libéralisme et une volonté de responsabilité individuelle. [...]
[...] Sont particulièrement concernées, les branches intensives en main d'œuvre. Il ne s'agit pas de maintenir en état un code du travail hérité de l'ère fordiste, il faut au contraire intégrer la nécessité et sa refonte dans l'intérêt conjoint des salariés et des entreprises. Rechercher donc les adaptations offrant simultanément la souplesse utile aux entreprises et la stabilité recherchée par les salariés. Le marché du travail pourrait retrouver ainsi son homogénéité et le salariat l'unicité qui s'impose dans des pays se voulant des démocraties politiques, mais aussi économiques et sociales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture