Dès la fin du 19ème siècle, des économistes tels que Mazzola ou encore Wicksell s'interrogèrent sur les difficultés concernant l'allocation des biens publics par les marchés concurrentiels. Ce n'est qu'en 1954 qu'une définition claire des biens publics sera proposée, en l'occurrence par Samuelson. Cette définition permettra leur intégration dans les modèles d'équilibre général concurrentiel.
Deux problèmes alors se posent : celui de la détermination de la quantité optimale des biens publics et celui de la production de cette quantité optimale.
[...] Ce n'est qu'en 1954 qu'une définition claire des biens publics sera proposée, en l'occurrence par Samuelson. Cette définition permettra leur intégration dans les modèles d'équilibre général concurrentiel. Deux problèmes alors se posent : celui de la détermination de la quantité optimale des biens publics et celui de la production de cette quantité optimale. Définition Dans un article succinct de 1954, Samuelson a réussi à déterminer la condition d'optimalité parétienne d'une économie avec bien public en s'appuyant sur une définition simple et formelle des biens publics purs. [...]
[...] Le vote majoritaire conduit à produire la quantité de bien public choisie par l'électeur médian. Cette quantité tend à avantager les électeurs qui ont une forte préférence pour le bien public au détriment de ceux qui ont une préférence plus faible. Enfin, en 1979, Green et Laffont ont montré, en proposant une version dynamique du vote majoritaire, qu'elle aboutit à une quantité de bien public optimale. Conclusion En définitive, l'intérêt de la condition BLS est de définir l'optimum de Pareto des biens publics et d'attirer l'attention sur la difficulté à choisir la quantité de bien public à produire puisque cette quantité dépend d'un choix social. [...]
[...] Autrement dit, pour qu'il y ait production optimale de bien public, il est nécessaire que le taux marginal de substitution technique de l'output privé à l'output public soit égal à la somme des taux marginaux de substitution du bien privé au bien public des individus. Ainsi, il est démontré que l'optimalité d'une allocation pour une économie avec bien public diffère de celle où les biens publics seraient absents. En effet, la présence de biens publics oblige un concernement collectif excepté dans le cas d'une économie de Robinson. En d'autres termes, la condition BLS suppose une agrégation des préférences individuelles et non plus une simple juxtaposition. [...]
[...] C'est la conséquence du problème du free rider Pour remédier à cette difficulté, Samuelson suppose qu'il existe auprès de chaque individu un arbitre nommé par le planificateur et informé d'une façon quelconque des vraies préférences de l'individu et qui fait à sa place les calculs demandés Ainsi, le modèle de Lindhal n'a de sens que dans un monde planifié où chaque individu a un sens aigu de la loyauté envers la communauté. La mise en œuvre du vote majoritaire et la condition BLS En 1943, Bowen s'est penché à son tour sur la possibilité de décentraliser l'optimum avec bien public. Il propose alors une procédure de vote majoritaire. [...]
[...] Il propose la mise en place de prix personnalisés, tout le monde consommant la même quantité de bien collectif, mais chacun payant en fonction de l'utilité marginale qu'il procure. L'introduction de ce système devrait conduire à une affectation des ressources de l'économie où il existe une production optimale de biens collectifs au sens de l'optimum de Pareto. Cet équilibre vérifie donc la condition BLS selon laquelle la somme des dispositions marginales à payer le bien public est égale au coût marginal du bien public. [...]
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