Le modèle de la concurrence pure et parfaite à été établi par des économistes néoclassiques à la fin du 19e sc. présentant ainsi un univers théorique où l'offre et la demande se confronteraient à perfection. La mutation des structures économiques depuis le 19e sc. , les écarts manifestes entre le modèle et la réalité soulignés par l'école keynésienne de la concurrence imparfaite ne font-ils pas du modèle de la CPP un modèle historiquement dépassé ? Dans la mesure ou ce modèle est fondateur, et où l'on assiste depuis le début des années 80 a un certain retour au libéralisme, ne faut-il pas constater au contraire une certaine difficulté de la pensée économique à s'affranchir d'un tel modèle ? (...)
[...] Or pour Stigler, le demandeur d'emploi compare le salaire qu'il attend et son coût d'opportunité, de telle sorte qu'au bout d'un certain temps il y a irrationalité à poursuivre la quête du job le mieux payé. Ces cas de figure témoignent d'une certaine continuité, dans lesquelles la matrice de la CCP est encore utilisée, peu être transformée mais pas dépassée, en tout cas pas abandonnée. B. Le modèle de la concurrence pure et parfaite inspire dans une certaine mesure les réformes économiques : la concurrence entre réglementation et déréglementation 1. La législation de la concurrence cherche à maintenir un certain degré d'atomicité et à éviter l'emprise excessive des monopoles et oligopoles. [...]
[...] Il paraît donc difficile que ce modèle puisse être totalement dépassé. Les faiblesses, les limites de ce modèle sont pourtant progressivement apparues en raison de son fort décalage avec la réalité, décalage largement souligné par la critique keynésienne. II. Les limites du modèle de la concurrence pure et parfaite : Irréalisme du modèle et critique du modèle par l'école de la concurrence imparfaite A. Un important décalage entre le modèle et la réalité 1. À bien des égards, l'évolution économique a été contraire aux présupposés du modèle Cf. [...]
[...] Il établit une démonstration mathématique par laquelle il montre que dès lors que les critères de concurrence pure et parfaite sont remplis (et que les taux marginaux de substitution et de transformation sont identiques). Il y a donc optimum, c'est-à-dire un équilibre qui ne peut être modifié sans que l'un au moins des participants ne s'en trouve lésé. Démonstration qui vise à considérer qu'en concurrence pure et parfaite, l'allocation des ressources est maximale, qu'elle produit la production la plus élevée possible. En d'autres termes, le marché serait ainsi la meilleure forme d'organisation possible de l'économie. [...]
[...] Au-delà de cette critique générale, ce sont les héritiers de Keynes qui vont tenter de bâtir un véritable contre modèle de la CPP, avec les travaux de Chamberlin, Kaldor, Meade, Robinson, qui ont découvert la concurrence imparfaite et proposé une explication. Cette école a cherché à montrer que les prix ne se définissent pas dans le jeu simple de l'offre et la demande, mais qu'ils étaient souvent prédéterminés, en d'autres, qu'il s'établissaient à travers des paramètres de l'offre, et en particulier, le coût de production. Dans le jeu concurrentiel du marché, les entreprises sont amenées a vendre à un prix fondamentalement établi comme leurs coûts + leurs marges. [...]
[...] Exemple : l'éclairage public. Il est gratuit et il est très difficile de faire payer les utilisateurs. Ce sont des biens indivisibles. La quatrième à été mise en avant plus tardivement, dans les années 60 par Samuelson. Elle est lié au fait que dans certaines situations, la somme des initiatives individuelles peut déboucher sur une irrationalité collective : le paradoxe du spectateur (Arrow). Quand un spectateur se lève pour assister au spectacle, les gens qui sont derrière sont obligé de se lever. [...]
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