La tendance actuelle des pays développés à économie de marché (PDEM) est à la libéralisation, ce qui passe notamment par l'accentuation du rôle de la concurrence. Ainsi, au niveau international, la concurrence des pays émergents se fait de plus en plus sentir. Et dans l'autre sens, les principaux PDEM, à travers le poids de leurs firmes multinationales (FMN), se font concurrence pour conquérir des parts de marché croissantes. A l'échelle nationale, certains secteurs tels que l'électricité, la poste ou la santé, sont appelés à une ouverture à la concurrence, ce qui suscite de nombreux débats: jusqu'où la concurrence va-t-elle s'introduire?
[...] Elle est souhaitable pour les produits qui réclament une grande diversité pour pouvoir offrir une palette de choix aux consommateurs, et elle doit également permettre de réduire les prix. C'est pourquoi il faut chercher des moyens d'optimiser cette concurrence comme guide des efforts individuels. La première solution serait de cibler plus précisément les secteurs dans lesquels la concurrence est efficiente, et laisser les autres aux soins de l'Etat et du secteur public. Il existe en effet des monopoles naturels ou des secteurs stratégiques pour lesquels la concurrence est inefficace. [...]
[...] Donc, moins il y a de concurrents pour se partager le marché, plus il y a de profits pour chacun. C'est la raison pour laquelle les entreprises peuvent être attirées par la concentration, souvent en absorbant leurs concurrents. Ce qui les motive en dernier ressort, c'est la recherche d'une rente de monopole pour pouvoir dominer le marché sans partage. La concentration a pour avantage de réduire les coûts et les gaspillages et conduit à la formation d'oligopoles ou de monopoles. [...]
[...] Dans nos sociétés, les efforts individuels sont habitués à être guidés par la concurrence. En effet, le système scolaire est conçu de telle sorte qu'il met les individus en concurrence pour la réussite, notamment à travers les notations, les classements, la sélection ou les concours. Et à l'entrée de la vie active, les individus se retrouvent encore en situation de concurrence pour décrocher un emploi. Ce n'est donc pas étonnant que les économies capitalistes soient elles aussi guidées par la concurrence. [...]
[...] Il est possible de classer les avantages concurrentiels selon deux grandes catégories : l'avantage par les coûts ou l'avantage par la différenciation. La logique de la différenciation vise avant tout l'innovation et utilise les techniques de publicité et marketing, alors la logique de coût recherche les gains de productivité à travers les économies d'échelle. A ce titre, on peut citer l'exemple de la branche automobile qui représente un secteur rudement concurrentiel pour les PDEM. Tous les grands constructeurs automobiles originaires des principaux pays industrialisés sont en forte concurrence sur des marchés émergents en pleine phase de motorisation comme la Chine ou le Brésil. [...]
[...] Cependant, la concurrence n'est pas toujours le meilleur moyen de guider les efforts individuels, car elle présente des défaillances et certains cherchent à s'extraire de son cadre. La concurrence est très loin de ressembler à la concurrence pure et parfaite présentée dans les modèles néoclassiques. Aucune des cinq hypothèses n'est totalement respectée: les avantages liés à la taille poussent à la concentration ce qui s'oppose au principe d'atomicité des agents (multiplicité des offreurs dans ce cas), la logique de différenciation invalide l'hypothèse d'homogénéité des produits, le poids des investissements empêche la libre entrée sur certains marchés, l'information n'est pas répartie de manière complètement égale de sorte que les marchés ne sont pas transparents, mais opaques, et certains facteurs de production (le travail notamment) sont réticents à la mobilité. [...]
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