concurrence, emploi, concurrent, concurrence internationale, entreprises, marché national, mondialisation
Dans son rapport « Objectif croissance » présenté lors d'une conférence de presse le 10 mars 2010, l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) établissait clairement un lien entre la concurrence et l'emploi : « […] les efforts de réforme pourraient être intensifiés concernant la réduction des réglementations anticoncurrentielles sur les marchés de produits, afin de stimuler l'activité et la création d'emplois […] ». Selon cette organisation internationale, l'équation qui unirait la concurrence et l'emploi dans une dynamique positive constitue donc un postulat de base. Cette position tranche avec l'opinion communément répandue dans la plupart des pays développés, selon laquelle l'ouverture à la concurrence internationale et, plus généralement, la mondialisation sont associées aux délocalisations et aux fermetures d'usines.
[...] En effet, la naissance d'une concertation et l'apparition d'instruments de régulation à l'échelle internationale sont indispensables à l'harmonisation des normes sociales entre les pays. Ce type d'orientation permettrait de sortir par le haut d'une situation où la concurrence extérieure laisse craindre, à tort ou à raison, un nivellement par le bas des acquis sociaux. [...]
[...] Si la concurrence peut se révéler bénéfique à l'emploi sur le long terme, elle peut paradoxalement conduire à des destructions d'emplois massives sur courte période 1. Selon l'approche néoclassique, la concurrence conduit naturellement à une situation de plein-emploi Une situation de concurrence parfaite concourt à l'équilibre sur le marché du travail. L'analyse néoclassique du marché du travail et de son équilibre repose sur plusieurs hypothèses : l'homogénéité du travail, l'atomicité de la demande et de l'offre de travail, l'information parfaite et la mobilité parfaite des travailleurs. [...]
[...] Le chômage structurel découle d'une inadaptation momentanée entre la structure des offres et des demandes de travail. Cette inadaptation peut être liée à plusieurs facteurs : inadéquation entre le système d'éducation et de formation et les nouveaux besoins de l'économie, diminution de l'emploi dans les secteurs en déclin, etc. L'intensification de la concurrence permet l'émergence de nouvelles activités qui, en créant de nouveaux emplois, plus productifs, détruit des emplois anciens, devenus insuffisamment productifs La réorganisation du secteur du transport aérien au début du 21e siècle est emblématique à cet égard. [...]
[...] La concurrence est-elle néfaste à l'emploi ? Dans son rapport Objectif croissance présenté lors d'une conférence de presse le 10 mars 2010, l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) établissait clairement un lien entre la concurrence et l'emploi : [ ] les efforts de réforme pourraient être intensifiés concernant la réduction des réglementations anticoncurrentielles sur les marchés de produits, afin de stimuler l'activité et la création d'emplois [ ] Selon cette organisation internationale, l'équation qui unirait la concurrence et l'emploi dans une dynamique positive constitue donc un postulat de base. [...]
[...] De plus, il y aurait aujourd'hui en France de l'ordre de à emplois industriels supplémentaires s'il n'y avait pas eu de croissance des échanges avec les pays émergents. Cependant, les études empiriques montrent que ce sont les entreprises dont la productivité croît le plus vite qui créent le plus d'emplois, comme le prouve l'exemple de la France dans les années 1980 et 1990. De plus, les effets de la concurrence internationale seront amenés à s'estomper. La stratégie en vol d'oies sauvages des pays émergents va les conduire à exporter des produits dont la valeur ajoutée est croissante. [...]
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