Dans la plus grande partie des pays développés, il a fallu attendre les années 1980 pour voir apparaître une législation sur la concurrence. Les PED en sont encore loin, en Afrique du Nord, seule la Tunisie a adopté une politique antitrust. La politique de concurrence est donc en pleine essor.
Pour les économistes, le mot concurrence n'a pas la même signification que pour le sens commun.
- Dans les manuels d'économie politique, la recherche de la concurrence signifie l'ajustement « de façon mécanique, et sans tenir compte de l'interdépendance de leurs décisions, à un prix de vente qui leur est communiqué par un marché anonyme. » (J. Gabszewicz).
- Pour le sens commun, la concurrence est avant tout la compétition, le symbole du capitalisme sauvage.
Certes, c'est la concurrence qui est à l'origine des délocalisations mais c'est aussi elle qui fait baisser les prix sur le marché et qui stimule l'innovation. Il ne faut donc pas voir que le coté négatif du terme. On peut alors s'interroger sur la nature de cette concurrence que se prêtent les entreprises.
[...] ) Ce modèle de concurrence parfaite tendait de moins en moins vers la réalité mais de plus en plus vers une société idéale. Certains, comme Lange ou Barone en firent l'objectif de l'état socialiste . ) En effet, aujourd'hui l'économie est exercée par quelques firmes multinationales. La concurrence se fait alors entre un petit nombre, ce qui va à l'encontre de la notion d'atomicité. De plus, chaque producteur va tenter de se différencier pour s'imposer. Le modèle d'homogénéité va donc être mis de coté. [...]
[...] Cette dissuasion à l'entrée peut prendre plusieurs formes : Les prix prédateurs : L'objectif de cette technique est de poser un prix si faible que le concurrent est obligé de sortir du marché. La firme va alors récupérer sa clientèle. On parle aussi de guerre d'usure Cependant ce type de concurrence est plus du ressort du mythe que de la réalité. Mc Gee l'a remis en cause le premier. En effet, une fois que le prédateur a rehaussé ses prix, il est probable que de nouveaux concurrents rentrent sur le marché. Cette pratique est interdite. La capacité excédentaire : Une entreprise B construit des installations qu'elle met en veille. [...]
[...] Grâce à ses caractéristiques que le producteur va mettre en avant, un bien au départ substituable, va devenir presque irremplaçable. Certains ne veulent acheter que des Renaud, d'autre que du Chanel, alors qu'il existe plusieurs marques de voiture et plusieurs fabricants de parfums. Chamberlin va parler de concurrence monopolistique. Théoriquement, cet nouveau type de marché conserve toutes les hypothèses de la concurrence pure et parfaite sauf une : l'homogénéité du bien. La concurrence monopolistique : une concurrence basée sur la différenciation des produits. [...]
[...] Chaque entreprise suppose que son concurrent produit une quantité constante. Si un producteur A décide d'accroître sa production, alors le producteur B baisse la sienne pour écouler sa production sur le marché. Chaque entreprise maximise alors son profit en choisissant la quantité qu'elle va produire. Il y a à chaque fois une adaptation de la quantité produite par rapport à la quantité du concurrent. - Le duopole de Starhemberg : Dans le modèle de Stackelberg, une entreprise connaît tout de la stratégie de l'autre (position dominante) tandis que l'autre ne connaît rien (position satellite) et continue de se comporter suivant le modèle de Cournot. [...]
[...] ) Les producteurs subissent le prix : La concurrence parfaite est avant tout défini par le fait qu'aucun producteur ne peut agir sur le prix. En effet, ce modèle impose un très grand nombre de petites entreprises (atomicité) produisant toutes la même marchandise (homogénéité du bien), elles ne peuvent pas faire varier le prix du marché, elles n'en ont pas la capacité. Si l'entreprise propose un prix supérieur, elle ne vendra rien. Si elle propose un prix inférieur, elle vendra tout mais s'imposera un manque à gagner car elle aurait tout vendu au prix du marché. [...]
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