« [L'entrepreneur est] révolutionnaire de l'économie, pionnier involontaire de la révolution sociale et politique ». Si Joseph Aloys SCHUMPETER, célèbre économiste autrichien du début du 20° siècle n'a pas « inventé » la notion d'entrepreneur - il cite lui-même JB. SAY à cet égard-, il reste une référence quant à la question de l'entreprenariat : tout d'abord parce que son entrepreneur est radicalement différent des fonctions administratives que l'économiste regroupe sous le terme de « management » ; mais aussi parce que l'entrepreneur fait l'objet chez SCHUMPETER de réflexions spécifiques ayant des implications majeures pour le capitalisme. Ainsi, il serait intéressant de voir en quoi la réflexion de SCHUMPETER sur l'entrepreneur est articulée autour de sa réflexion sur l'Evolution économique. Ainsi, l'entrepreneur, un innovateur avant tout, se situe « en marge » du circuit économique, mais ceci pour mieux jouer le rôle d'impulsion dans l'Evolution économique.
[...] L'entrepreneur doit donc vaincre les résistances du marché ; et ceci pour mieux jouer son rôle d'impulsion dans l'Evolution économique. III Le rôle central d'impulsion de l'entrepreneur dans l'Evolution économique La travail de l'entrepreneur : une des conditions du développement économique selon SCHUMPETER La théorie sur l'entrepreneur, une des plus connues de SCHUMPETER, est essentielle pour comprendre sa théorie de l'évolution économique. Selon lui, le passage de l'état d'équilibre à celui de développement nécessite trois conditions : la croissance de la population et de l'appareil productif, une évolution de l'environnement (social, politique ) ayant un impact direct sur l'économie, et la reconnaissance et la mise en application de nouvelles possibilités dans la vie économique. [...]
[...] SCHUMPETER insiste sur le fait que l'entrepreneur n'est pas une profession ni surtout en règle générale un état durable Cette inconstance, voire cette inconsistance pose problème, car il semble malaisé de trouver un tel individu, qui n'assumerait que le rôle d'entrepreneur et aucun travail routinier dans l'entreprise. Un objectif : renverser les obstacles qui sclérosent habituellement le marché L'entrepreneur schumpetérien est également non conventionnel en tant que c'est lui qui va renverser les obstacles qui sclérosent habituellement le marché. Pour comprendre cela, il faut s'intéresser aux objectifs de l'entrepreneur. En effet, l'entrepreneur ne cherche pas la maximisation des gains à tout prix. Le gain, s'il n'est certes pas négligeable, ne vient que récompenser l'initiative de l'entrepreneur. [...]
[...] Les caractéristiques intellectuelles sont importantes. L'entrepreneur est un être rationnel, conscient des moyens de production actuels, conscient de l'objectif à atteindre. Mais la rationalité, paradoxalement, doit être limitée car l'entrepreneur est aussi homme à se concentrer sur ses chances immédiates, même si celles-ci sont infimes, afin de s'investir pleinement dans son entreprise. Pour réussir, l'entrepreneur doit manifester de la rigueur, et surtout une formidable capacité de prévision de la demande pour se montrer compétitif. Mais au-delà des qualités intrinsèques de l'entrepreneur, la détermination et la volonté de prendre des initiatives, semblent les clés de la réussite entreprenariale. [...]
[...] Le concept d'entrepreneur chez Schumpeter [L'entrepreneur est] révolutionnaire de l'économie, pionnier involontaire de la révolution sociale et politique Si Joseph Aloys SCHUMPETER, célèbre économiste autrichien du début du siècle n'a pas inventé la notion d'entrepreneur - il cite lui-même JB. SAY à cet égard-, il reste une référence quant à la question de l'entreprenariat : tout d'abord parce que son entrepreneur est radicalement différent des fonctions administratives que l'économiste regroupe sous le terme de management ; mais aussi parce que l'entrepreneur fait l'objet chez SCHUMPETER de réflexions spécifiques ayant des implications majeures pour le capitalisme. [...]
[...] Ses liens avec l'entreprise tout d'abord sont lâches. S'il agit au sein d'une entreprise et y dirige les travailleurs, il n'a pas toujours des relations durables avec une exploitation individuelle (SCHUMPETER). Certes, il peut être le chef de l'entreprise, son actionnaire, son directeur salarié, mais il peut aussi être un spécialiste itinérant qui s'introduit ponctuellement dans les entreprises pour les transformer, n'entretenant aucun lien spécial (salariat ou actionnariat) avec elles. Cette absence de liens est renforcée par le fait que ce n'est pas l'entrepreneur qui apporte les fonds nécessaires à la mise en œuvre de l'innovation. [...]
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