« Bare virtue can't make nations live in splendour. They, that would revive a golden age must be as free, for acorns and for honesty ». La simple vertu ne peut faire vivre une nation dans l'opulence ; ceux qui veulent revivre un âge d'or doivent se sentir aussi libres vis-à-vis du vice que de la vertu. Cette citation de Mandeville, tirée de la Fable des Abeilles, est reprise par Keynes dans la Théorie générale pour dénoncer ce qu'il considère comme un vice, une fuite hors du circuit économique.
L'épargne est la partie non dépensée du revenu. Plus rigoureusement, l'activité productive ainsi que le patrimoine procure à l'individu des revenus primaires, sous forme de salaires, intérêts, rentes, bénéfices. Ces revenus primaires sont affectés par des prélèvements obligatoires, qui selon le niveau de vie des individus sont plus ou moins compensés par des revenus de transfert (allocation de toutes sortes). Il s'en déduit le revenu disponible brut que tout individu va utiliser pour consommer et épargner. Cette épargne peut-être placée dans les actifs immobiliers ; elle est alors qualifiée de contractuelle. Elle peut être placée dans des actifs financiers ; ce qui permet d'évaluer un taux d'épargne financière ; elle peut enfin être conservée sous forme liquide. Quels sont les déterminants de l'épargne ? Quels sont les effets de l'épargne pour l'activité et les performances d'une nation ?
[...] La lutte contre l'inflation, initiée avec le gouvernement Barre en 1976, renforcée à partir de 1983 avec le gouvernement Fabius. Là encore, cela confirme l'effet Pigou : la désinflation compétitive protège les encaisses réelles des agents et les incite donc à consommer plus. D'après Allard, cette désinflation est responsable de la baisse du taux d'épargne à hauteur de 3 ou 4 points. Il y a ce que Babeau appelle un raccourcissement temporel de l'horizon des ménages. La hausse du taux d'épargne à partir de la fin des années 80 apparaît à l'inverse comme une énigme. [...]
[...] Les comportements d'épargne lorsque celle-ci est conçue comme un résidu de la consommation S=1-(Co+Cy). Dans la perspective de Keynes, l'individu détermine son épargne une fois qu'il a choisi de déterminer son niveau de consommation. Elle dépend d'une part d'une contrainte que l'on peut dire physiologique : l'individu doit consommer un minimum pour survivre. C'est qu'on peut appeler la consommation incompressible La consommation dépend ensuite de la propension marginale à consommer Keynes formule une loi psychologique fondamentale, qui est que la consommation augmente avec le revenu, mais moins rapidement. [...]
[...] Les comportements d'épargne des ménages Bare virtue can't make nations live in splendour. They, that would revive a golden age must be as free, for acorns and for honesty La simple vertu ne peut faire vivre une nation dans l'opulence ; ceux qui veulent revivre un âge d'or doivent se sentir aussi libres vis-à-vis du vice que de la vertu. Cette citation de Mandeville, tirée de la Fable des Abeilles, est reprise par Keynes dans la Théorie générale pour dénoncer ce qu'il considère comme un vice, une fuite hors du circuit économique. [...]
[...] Quel effet domine l'autre ? L'élévation régulière de la dette publique française régulière durant les années 90 jusqu'à aujourd'hui a pu contribuer à une augmentation du taux d'épargne, validant en quelque sorte l'effet Ricardo- Barro. Pourquoi le taux d'épargne français augmente avec la dette publique, et pourquoi est-ce le contraire aux US ou au Japon ? Pour comprendre, il faut s'intéresser à d'autres variables, à des spécificités nationales. La crise économique japonaise débutée en 1990-91 est sacrément durable : activité économique atone, et dépenses publiques très importantes. [...]
[...] Le taux d'épargne US s'élevait à environ en 1990 ; et aux alentours de 0 avant le déclenchement de la crise financière. Explications. Pourquoi hausse du taux d'épargne jusque dans les années 70 ? Français ont élevé leur niveau de vie en achetant les biens durables ; une fois ces biens acquis, ils semblent épargner davantage, ce qui corrobore la thèse de Keynes de la propension marginale à consommer. De plus, peut-être que les Français ont moins consommé parce qu'un grand nombre a été sensible à la critique de la société de consommation. [...]
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