Au vu de ses promesses électorales François Hollande a du faire le grand écart entre d'un côté l'alourdissement de la fiscalité au nom de la justice sociale et de l'autre la compétitivité d'une économie qui connaît fermeture d'usine sur fermeture d'usine et qui est dans l'incapacité de faire revenir ses entreprises. L'année 2013 n'a pas inversé la tendance de ce point de vue. Comment relancer la compétitivité en France, tout en assurant la justice sociale et en intégrant la mondialisation ?
Dans un premier temps nous nous intéresserons au lien entre la mondialisation et la recherche de compétitivité. Avant de nous arrêter sur deux exemples révélateurs des difficultés rencontrées par le secteur industriel français : Aulnay et Florange.
[...] Avec 3100 salariés et 300 intérimaires, elle faisait vivre environ personnes. Aulnay était un des plus gros employeurs de la Seine-Saint-Denis, département où le taux de chômage atteint Dès l'annonce de cette décision, Jean Luc Mélenchon réclame une loi interdisant les licenciements boursiers. Cette réaction, reprise en partie par Arnaud Montebourg s'appuie sur une vision héritée de la lutte des classes marxistes, selon laquelle tout licenciement reviendrait à transférer de la richesse des salariés vers les actionnaires. Cette vision du grand méchant marché a été analysée par Augustin Landier et David Thesmar dans leur ouvrage, le grand méchant marché. [...]
[...] Pour lui, le problème et moins la compétitivité que la productivité. La notion de guerre économique connait un grand succès, car elle fait vendre et constitue un élément de marketing, elle est simple d'usage et séduisante et elle sert à justifier des mesures douloureuses. Plusieurs facteurs expliquent que la campagne de 2012 ait vu revenir les mises en accusation de la mondialisation. Il y a tout d'abord l'argument écologique qui renvoie surtout à la notion de décroissance. C'est ensuite l'idée que les inégalités, la pression sur les salaires et les fermetures de sites industriels seraient des conséquences de la mondialisation. [...]
[...] Le made in France redevient un argument de vente. Réindustrialiser la France nécessite de l'innovation. Ainsi le 12 septembre 2013 Arnaud Montebourg et François Hollande ont présenté un plan visant à déterminer les priorités en matière de politique industrielle pour promouvoir une nouvelle France industrielle Dans ce même esprit, François Hollande lance le 2 décembre 2013 un concours mondial d'innovation visant à retenir une centaine d'idées et une trentaine de projets, qui pourront bénéficier d'une aide de 2 millions d'euros à condition que l'entreprise soit créée en France et de droits Français. [...]
[...] L'objectif est d'atteindre 500.000 embauches en 5 ans. Au 18 octobre 2013, environ demandes d'aide ont été enregistrées, soit la création d'environ emplois (un sénior et un junior pour chacune), à dans des entreprises de moins de 10 salariés. Deux ans après l'arrivée au pouvoir de François Hollande, la bataille de l'emploi est loin d'être gagnée même si les contrats avenirs et les premiers contrats de génération semblent enrayer l'augmentation du chômage, la tendance étant à une stagnation depuis la fin de l'année 2013. [...]
[...] Comment relancer la compétitivité en France, tout en assurant la justice sociale et en intégrant la mondialisation ? Dans un premier temps nous nous intéresserons au lien entre la mondialisation et la recherche de compétitivité. Avant de nous arrêter sur 2 exemples révélateurs des difficultés rencontrées par le secteur industriel français : Aulnay et Florange. Compétitivité et mondialisation La question de la compétitivité est souvent associée à la guerre économique, notion plus large, car elle renvoie aux stratégies d'entreprises et à la guerre d'intelligence. [...]
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