La France et la Suède ont des similitudes dans bien des domaines. Leur marché du travail est dans les deux cas un marché rigide, le secteur public joue un rôle important, le pouvoir est décentralisé, leur système d'impôts est complexe, etc. Cependant, ces deux pays sont différents dans d'autres domaines. Les relations des syndicaux avec le gouvernement diffèrent d'un pays à l'autre, la sécurité sociale française est plus importante que la suédoise, de même que les écarts de salaires français...
Nous allons donc comparer les performances des systèmes économiques et sociaux de ces deux pays. Pour cela, nous allons élaborer la grille de Braudel et évaluer l'IDC (indice de développement du capitalisme) afin de déceler le mode de capitalisme de ces deux pays.
Selon le rapport 2005 de l'IMD, La suède occupe le 14ème rang en ce qui concerne son taux de compétitivité par rapport aux 60 pays classés avec un score de 76,261. Elle a perdu 3 places par rapport à 2004, mais reste à une très bonne place néanmoins.
La France, quant à elle conserve sa 30ème place, avec un score de 64, 203.
Pour établir ces scores, le World Competitiveness Yearbook cherche à noter l'habilité des nations à créer et maintenir un environnement où l'entreprise peut être compétitive. La performance économique, l'efficacité du gouvernement, les infrastructures et "le business efficiency" sont pris en compte.
La liberté économique reflète la liberté d'entreprendre et donc la dynamique de l'offre d'un pays. Cet indice comprend 10 critères qui sont la politique commerciale, la fiscalité, la part des dépenses publiques dans le PIB, la politique monétaire, la libre circulation du capital, la politique bancaire, le contrôle des prix et des salaires, le droit de propriété, le système de régulation et le pouvoir du marché noir. Chaque dimension étant notée sur une échelle de 1 à 5 (1 pour libre jusqu'à 5 pour contraignant).
La Suède devance largement la France puisqu'elle se place au 19ème rang mondial avec un score de 1,96. La France, en 44ème position, obtient un total de 2,51.
Ces deux pays participant à l'Union Européenne, ils obtiennent un score de 2 au niveau de la politique commerciale. Ils décrochent aussi la note de 1 concernant la politique monétaire, puisqu'ils présentent un taux d'inflation assez faible. Ces pays n'imposent pas des contraintes importantes quant aux quotas. Ils ne jouent pas trop sur les taxes et sur les normes techniques pour décourager les investisseurs étrangers puisqu'au contraire, ils ne discriminent pas l'apport de capital venant de l'extérieur. Cependant, des secteurs montrant une certaine hostilité à l'égard de ces investissements étrangers existent : il s'agit de la sécurité nationale pour la Suède par exemple.
La Suède gagne des points sur la France grâce à un très faible marché noir, et très peu de barrières aux investissements étrangers, alors que la France a tendance à favoriser les investissements des pays de l'Union Européenne.
[...] Il faut néanmoins souligner que les deux pays font figure de bons élèves en Europe puisque la moyenne pour les 15 se situe à et à pour les 25. La France obtient un score de 7 et la Suède de 8. Croissance du PIB et du PIB/tête Points : Suède France Le niveau du PIB mesure la croissance économique dans un pays. Il évalue la valeur ajoutée créée par l'ensemble des agents économiques réalisant une activité sur le territoire national. Le PIB/tête nous apporte une information en termes de niveau de vie de la population. [...]
[...] Comme la Suède, la France est engagée dans la PAC. Pour les salaires, la France possède un salaire minimum indexé sur l'inflation, donc qui peut être sujet à des revalorisations lorsque l'augmentation des prix dépasse les 2%. Nous avons donc donné un score de 8 à la France et de 9 à la Suède pour la grille de Braudel. L'évolution et la stabilité des prix Points : Suède France On mesure l'évolution et la stabilité des prix dans un pays grâce à l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC). [...]
[...] Un autre problème est celui des tensions avec les banlieues, qui prennent ponctuellement l'allure de guérillas urbaines. Toutefois, pour ces deux pays, la situation est loin d'être celle d'une guerre civile, c'est pourquoi la Suède sera pénalisée d'un point et la France de 3. Mafia Points : Suède France Celle-ci est peu présente en Suède car le pays est un pays très riche, le niveau de vie étant l'un des plus élevés au monde. Or la mafia s'infiltre essentiellement dans les pays pauvres car les aides des organisations sont détournées par la mafia. [...]
[...] Les deux pays font partie des pays les plus riches de la planète. Le niveau de vie moyen semble être plus élevé en Suède qu'en France. Cependant il faut étudier la répartition du revenu national en fonction des catégories sociales. C'est seulement ainsi qu'on peut véritable évaluer le niveau de vie dans un pays. Un PIB/tête élevé peut cacher de très fortes inégalités de revenu entre catégories sociales. France- GDP/head (current USD) Suède-GDP/head (current USD) Consensus autour du partage du revenu national Points : Suède France On mesure la répartition du revenu national selon les catégories sociales. [...]
[...] Le système suédois se caractérise par son universalisme. Il donne de plus la priorité aux services par rapport aux paiements de transfert Les institutions et la croissance En Suède surtout et en France aussi, l'État est très présent et cela favorise la croissance de plusieurs façons. En permettant à tout le monde d'accéder au système de santé, en aidant les chômeurs par des subventions et des aides de retour à l'emploi, en favorisant la création d'emploi l'État favorise une certaine cohésion et un esprit de confiance en l'avenir, et donc la population consomme plus facilement. [...]
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