La France, jusqu'en 1999 dans les échanges mondiaux a plutôt mieux résisté que la plupart de ses concurrents industrialisés à la montée en puissance de nouvelles concurrences.
L'année 2000 qui a vu l'explosion des échanges internationaux pouvait donc sembler prometteur pour la France. Pourtant depuis 2000, les chiffres du commerce extérieur français montrent un net repli des exportations, repli ayant d'ailleurs touché la plupart des pays de la zone euro. Dans ce contexte de recul des pays de la zone Euro, l'Allemagne, principal partenaire commercial de la France, reste une exception. Elle montre un dynamisme commercial étonnant.
[...] A partir de 1949, elle est en pleine expansion économique et s'ouvre naturellement au monde d'après guerre marqué par un mouvement d'ouverture des économies occidentales. Les accords du GATT en 1948 auxquelles la France adhère orientent le marché vers une économie de libre échange, mais au départ les échanges entre pays européens ne changent pas fondamentalement. En fait, pendant les années 50 les échanges extérieurs français sont dominés par les relations avec les pays de la zone franc Et ce, jusqu'à la décolonisation. Après la décolonisation, les marchés autrefois protégés s'ouvrent à la concurrence des autres pays industrialisés. [...]
[...] Les dépenses de R&D des entreprises étrangères en France ont augmenté plus vite que celles des entreprises françaises entre 1997 et 2004, de en moyenne par an, contre seulement 2,3%. C'est un signe assez significatif d'un dynamisme faible en la matière en France . De plus, la R&D des entreprises étrangères a progressé plus lentement en France que dans d'autres pays : elle a ainsi augmenté entre 1995 et 2003 de 184% en Allemagne, contre seulement 64% en France. La présence étrangère en matière de R&D est plus marquée en Allemagne qu'en France, alors qu'elle se situait à des niveaux quasiment similaires au milieu des années 90. [...]
[...] Le point de faiblesse des produits français porterait en revanche sur leur contenu en innovation. Ces enquêtes soulignent en effet que les produits français possèdent en fait une bonne compétitivité hors prix sur le marché européen, mais montre un déficit récurrent en termes de contenu en innovation technologique. A la lumière des différentes hypothèses communément admises et balayées précédemment, il semble que les écarts relatifs, quand ils existent, n'expliquent pas un comportement aussi différent des exportations de l'Allemagne comparativement à la France, et notamment sa bonne santé. [...]
[...] En effet, si on regarde le coût des salaires de l'industrie, mais cette fois rapportée à la valeur ajoutée, ce dernier a tendanciellement baissé depuis une vingtaine d'année. IV.4 Sur une mauvaise adéquation de l'offre française à l'évolution de la demande mondiale et de ces nouveaux adhérents Le point intéressant reste donc la compétitivité hors prix. Dans le contexte des années 2000, de forte croissance du commerce international doté d'un renforcement sauvage de la concurrence, doublé de l'appréciation de l'euro, la technicité et la qualité d'un produit sont des éléments importants de différenciation de l'offre concurrente qui vont permettre aux entreprises de coller et de trouver des parts de marchés que les concurrents n'auront pas. [...]
[...] Bien que l'Allemagne ait été touchée comme la France par une augmentation de son déficit en énergie et une augmentation de son taux de pénétration, elle a réussi le pari d'accroître ses parts de marché pendant que la France en perdait. Les différentes hypothèses développées, comme la demande adressée, la part des exportations dans les nouveaux pays adhérents à l'union européenne, l'orientation géographique et sectorielle, la compétitivité coût et prix, ne montrent que des différences peu significatives entre la France et l'Allemagne. Ces différences minimes ne justifient pas un comportement aussi différent du commerce extérieur français et allemand. [...]
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