Encore inexistant il y a quatre ans, le commerce électronique devient aujourd'hui un enjeu majeur pour tous les acteurs de l'économie, aussi bien les entreprises que les consommateurs et les Etats. Le 'e-business' se joue des frontières physiques. Il influence déjà, malgré une place encore modérée dans les échanges, la plupart des déterminants macroéconomiques : croissance, offre, demande, investissement et emploi. Il convient donc d'étudier les incidences du développement macroéconomique du commerce électronique, en relevant les particularités françaises et en les comparant au cas américain, avant de proposer des orientations à court ou long terme
[...] D'où une recherche de productivité importante pour les entreprises. Le cas américain mérite d'être étudié. Il se divise en trois points qui améliorent les performances en termes de coûts et montrent le caractère extensif de leur croissance : Leur politique d'innovation a encouragé la différenciation des produits ; c'est un point essentiel de leur compétitivité, mal pris en compte par les statistiques ou la productivité globale des facteurs (PGF) qui a stagné jusqu'en 1998 ; Ils ont amélioré la flexibilité organisationnelle : d'où une amélioration de la productivité du capital, mais encore une fois sans conséquences sur la PGF ; La satisfaction de besoins sociaux intensifs en main d'œuvre dans les services, lesquels sont les premiers destinataires de la a agi fortement sur l'emploi ; Emplois créés entre 1996-2006 Hautes technologies : 1.3 millions Santé, services sociaux : 3.3 millions Services aux entreprises et finance : 1.5 millions Taux de croissance annuel de l'emploi Hautes technologie : Santé, services sociaux : Services aux entreprises et finance : Source : CAE Cette situation, globalement favorable à l'emploi, est confirmée par les indicateurs de long terme : pour une croissance longue comparable depuis les années 60, la PGF augmente plus rapidement en Europe, et la répartition entre facteurs de production est plus favorable à l'emploi aux Etats-Unis. [...]
[...] L'exemple de la technologie analogique illustre bien ce point : fruit de la R&D fondamentale d'Europe du Nord, il offre un avantage compétitif net face aux Etats-Unis. M. Orange (CAE, 1998), avait noté le retard français en matière de R&D et d'innovation. Il semble pourtant que la reprise de la croissance en France a stimulé un certain rattrapage technologique et un redéploiement des interventions publiques vers des champs d'innovations coordonnées intégrant mieux les rapports entre recherche publique et activité économique. Celle-ci s'oriente davantage vers des innovations nécessitant un recours accru au travail, telles qu'observées aux Etats-Unis. [...]
[...] Les entreprises ont pris conscience de l'enjeu du commerce électronique, puisque 95% d'entre eux prévoient d'investir dans le commerce électronique d'ici 2002, pour un montant moyen atteignant en Europe près de 13% de leur budget lié aux technologies de l'information, soit 2 points de plus qu'aux Etats-Unis. Toutefois le développement du commerce électronique reste bridé par une double fragilité juridique et technique : manque de protection des informations, des brevets, des conditions contractuelles ; manque de sécurité dans les échanges de données confidentielles. [...]
[...] Le e-business se joue des frontières physiques. Il influence déjà, malgré une place encore modérée dans les échanges, la plupart des déterminants macroéconomiques : croissance, offre, demande, investissement et emploi. Il convient donc d'étudier les incidences du développement macroéconomique du commerce électronique, en relevant les particularités françaises et en les comparant au cas américain, avant de proposer des orientations à court ou long terme. La situation actuelle de la France se caractérise à la fois par un retard important face à nos partenaires commerciaux et par un rattrapage rapide Malgré un retard sensible, la croissance de l'économie liée au commerce électronique est forte en France Le développement du commerce électronique, tant pour les échanges interentreprises que pour le commerce de détail, se poursuit à un rythme très soutenu (multiplié par trois entre 1998 et 1999). [...]
[...] L'accès des consommateurs s'améliore par une forte progression du taux d'équipement informatique (plus de 26% des ménages). Mais encore une fois, la France est marquée par un retard dans le nombre de foyers connectés ( en aujourd'hui). Le commerce électronique est surtout constitué de relations interentreprises, à hauteur de 80% du total des échanges. Ceux-ci devraient représenter 90% du commerce électronique en 2003 selon Ernst and Young. Les perspectives macroéconomiques sont encourageantes Une croissance du chiffre d'affaire est certaine, qui devrait atteindre 600 MdsE en 2002 au niveau mondial, dont plus de 350 MdsE aux Etats-Unis. [...]
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