Les relations entre commerce et développement font encore aujourd'hui l'objet de débats parmi les acteurs de la coopération, du commerce et du développement. Peu d'économistes contestent que le protectionnisme ne soit pas en général la voie la plus sûre vers le développement économique. Mais l'ouverture commerciale est-elle une condition strictement nécessaire pour le développement? Est-elle suffisante ? Nous verrons que la réponse à ces questions est assez ambiguë, à la fois sur le plan théorique et sur le plan empirique.
[...] Le côté systématique des gains à l'échange disparaît dès lors que l'on se place dans un cadre dynamique ou en concurrence imparfaite. Cela ne veut pas dire que l'ouverture n'a pas d'impact sur la croissance mais seulement que celui n'est pas nécessairement positif. Au lieu d'être un moteur de la croissance, l'ouverture serait un catalyseur susceptible de l'accélérer mais ne suffisant pas à l'initier. Ces critiques (Krugman, Guérin) ne remettent pas en cause la libéralisation du commerce comme moyen de favoriser le développement mais montrent qu'une ouverture partielle et progressive aux importations et investissements étrangers peut s'avérer plus bénéfique (Inde, Chine). [...]
[...] La clé du développement n'est pas l'échange commercial mais l'industrialisation. Cette doctrine du développement autocentré a été reprise dans les années 1960, en Amérique du sud notamment où on prônait l'industrialisation comme substitution à l'échange. Les politiques de développement par le commerce : succès et limites 2.1 Le développement par l'ouverture aux échanges : l'exemple asiatique Il s'agit d'une politique basée sur la théorie néoclassique de l'échange international et sur l'hypothèse des avantages comparatifs fondés sur les dotations en facteurs de production. [...]
[...] Mais l'ouverture commerciale est-elle une condition strictement nécessaire pour le développement? Est-elle suffisante ? Nous verrons que la réponse à ces questions est assez ambiguë, à la fois sur le plan théorique et sur le plan empirique. Les théories du développement : arbitrage et relation entre commerce et développement : Le commerce comme moteur de développement : la théorie classique Selon les classiques, Smith et Ricardo en particulier, le commerce est une solution à la stagnation des économies. Selon Smith, le développement vient avant tout par la masse de biens et services qui sont produits dans et par la nation. [...]
[...] Ce consensus a fortement influencé les politiques du GATT puis de l'OMC dans les années 1980/1990. Depuis les années 1960, les PED bénéficiaient d'un traitement préférentiel au sein du GATT qui a été en partie remis en cause par l'Uruguay Round en 1994. Ce traitement comprenait: - l'accès préférentiel aux marchés des pays développés dans le cadre du système généralisé de préférences ; - le principe de non-réciprocité, exception au principe fondamental de traitement de la nation la plus favorisée. [...]
[...] Commerce et développement ? Les théories du développement : arbitrage et relation entre commerce et développement : 1. Le commerce comme moteur de développement : la théorie classique 2. La remise en cause du rôle positif du commerce dans le développement Les politiques de développement par le commerce : succès et limites 2.1 Le développement par l'ouverture aux échanges : l'exemple asiatique 2.2 Le consensus de Washington et les politiques de l'OMC 2.3 La remise en cause du consensus de Washington et le programme de Doha Bibliographie G. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture