Dans quelle mesure la croissance économique peut-elle être soutenable? La croissance économique s'oppose-t-elle à la préservation de l'environnement? Comment les politiques climatiques peuvent-elles permettre de préserver l'environnement
[...] La seule solution bénéfique pour les générations présentes et futures et de le garder en l'état. De plus, la substituabilité des capitaux naturel et physique montre ses limites du fait de l'extrême inégalité des modes de consommation entre pays émergents et développés – les ressources naturelles de la planète étant insuffisantes à assurer les besoins des pays émergents au rythme de consommation d'une économie comme celle des Etats-Unis. La croissance étant insoutenable, il convient de penser à d'autres sources de développement humain. [...]
[...] Cette application de Kuznets suppose qu'à partir d'un certain niveau de développement, les agents économiques dépendent de moins en moins de la consommation du capital naturel pour réaliser leur bien-être. Ces hypothèses supposent cependant que la détérioration du capital naturel est soit temporaire, soit possible à résorber. Les tenants de la soutenabilité forte contestent ces hypothèses, et argumentent au contraire que la détérioration du capital naturel est irréversible, et fausse donc l'équivalence inter-temporelle de la théorie de la soutenabilité faible. [...]
[...] L'Etat peut intervenir en imposant des normes et une réglementation environnementale avec succès. L'exemple de la Suède, où les autorités obligent les industriels à recycler leurs déchets permet d'en traiter ou de les valoriser en les reversant dans le circuit économique. A côté de la réglementation et des normes environnementales, l'Etat peut également imposer des quotas d'émissions, un mécanisme de marché qui permet d'un côté de donner une valeur marchande au coût social de la pollution, et de l'autre à créer des incitations chez les agents économiques à contrôler leurs émissions de pollution. [...]
[...] Enfin dans la troisième partie, on s'intéresse aux mécanismes et instruments à la disposition des pouvoirs publics pour mener une politique climatique, allant d'institution de marchés de droit à la pollution, à la mise en place de normes environnementales. L'argument de la soutenabilité faible est fondé sur le principe de la substituabilité entre les différentes classes de capitaux, un concept mis en avant par Solow et Nordhaus. Pour ces deux économistes, la substitution inter-temporelle des capitaux naturel, technique et humain signifie que que les générations futures valorisent leurs capitaux à égalité avec ceux des générations présentes. [...]
[...] De ce fait, les autorités nationales doivent mettre en place des politiques écologiques visant à créer des comportements respectueux chez les agents économiques. Les Etats peuvent mettre en place des règlementations et des normes pour bannir l'utilisation et la production de biens nocifs à l'environnement, ou encore encourager l'adoption de modes de consommation alternatifs. Enfin, les Etats peuvent aussi faire payer le coût des externalités aux agents à leur origine, sous la forme de taxes, qui peuvent servir de source de financement des externalités positives générées par des comportements vertueux. [...]
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