Si la dette est souvent considérée comme un outil de développement, sa charge accumulée peut devenir un obstacle au développement. Pour surmonter ses difficultés un pays débiteur peut faire appel à des clubs de créanciers. On exposera le fonctionnement du système de rééchelonnement du Club de Paris (1) et du Club de Londres (2) puis on abordera les discussions sur l'avenir du traitement de la dette (3)
[...] Les 19 membres permanents du Club de Paris, l'Allemagne, l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Espagne, les Etats-Unis, la Russie, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, sont des gouvernements ayant des créances sur un nombre important d'autres gouvernements. - Faible activité jusqu'à la fin des années 70. Le Club occupe un rôle central depuis 1982 et la crise mexicaine. - Conditions d'entrée, pour un débiteur, au Club de Paris : situation de défaut de paiement imminent et suivi de mesures appropriées pour remédier à la situation de défaut dans le cadre d'un programme FMI. Le déroulement des négociations Elles durent 1 ou 2 jours (record de 1h30 en 1983 pour le Malawi). [...]
[...] Du fait que le Club de Londres intervient en fin de processus et qu'il a donc moins besoin de se protéger des autres créanciers. Les types de dettes traitées - Le Club de Londres se spécialise surtout sur les pays à revenu intermédiaire, notamment ceux d'Amérique Latine dans la mesure où ce sont ces pays qui ont eu principalement recours au financement bancaire. - Mais, certains Pays Moins Avancés (PMA) comme le Bénin ou le Congo ont conservé des dettes bancaires. [...]
[...] Les flux financiers privés vers les pays émergents sont ainsi passés de moins de $20 milliards par an dans les années 80 à $120 milliards dix ans plus tard : une évolution faite au prix de nombreuses crises (capitaux volatils). - Autre inconvénient : l'éparpillement des créanciers. En cas de crise sur la dette, impossible de réunir tout le monde autour de la même table : les investisseurs ne se limitent plus à un groupe étroit de banques ou d'Etat, mais incluent désormais des milliers de fonds d'investissement, de compagnies d'assurances, de trésoriers d'entreprises. [...]
[...] le Club de Paris a conclu 341 accords relatifs à 77 pays. Depuis 1983, le montant total de dette couverte par ces accords s'élève à $388 milliards. Les principes de fonctionnement - Le Club de Paris prend ses décisions au cas par cas de façon à s'ajuster aux situations de chaque pays débiteur. - Consensus : aucune décision ne peut être prise en Club de Paris si elle ne reflète pas un consensus des pays créanciers participants : il y a une solidarité entre les créanciers - Conditionnalité : le Club ne traite que les dettes des pays qui ont besoin d'un rééchelonnement et qui mettent en œuvre les réformes destinées à résoudre leurs difficultés de paiement : il faut l'existence d'un programme approprié soutenu par le FMI qui fait apparaître le besoin d'un allègement de la dette. [...]
[...] Dans les faits elles le sont souvent Le traitement de la dette dans l'avenir La critique du système - Les clubs de créanciers sont relativement critiqués. Ceci est surtout vrai pour le Club de Paris considérés trop opaque, trop politisée et insuffisamment orientée vers les intérêts des débiteurs. D'autre part, les évolutions de l'environnement international et l'apparition de nouveaux acteurs dans le processus de la dette modifient la place des Clubs dans l'architecture financière internationale et transforment la problématique de l'égalité des créanciers face à la dette : des voix s'élèvent pour demander une refonte du fonctionnement système financier international. [...]
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