Clower
[...] Une autre piste est étudiée par Clower et Peter Howitt, portant sur la logistique et le timing des transactions monétaires. Ils veulent ainsi mettre en avant un cadre institutionnel d'une plus grande pertinence empirique, en donnant un rôle aux intermédiaires et aux entreprises. On y retrouve le problème de l'ajustement dans une économie fonctionnant de manière continue. Son point de vue est même compatible avec la théorie économique qui s'intéresse avant tout aux états normaux du système. En effet, il cherche toujours à résoudre son problème d'ajustement. [...]
[...] Robert Clower (1926, ) I. Biographie: Clower naît à Pullman, dans l'Etat de Washington. Après avoir obtenu un doctorat et une license, il devient professeur à la Washinston State University, puis à la Northwestern University, l'université de Californie à Los Angeles et enfin à celle de Caroline du Sud. Il devient célèbre à la fin des années 60 en raison de son implication dans les débats keynésiens. En 1965, il écrit "The Keynesian Counter-Revolution : a Theoretical Apraisal". Il prolonge ses idées dans un article de 1967, Reconsideration of the Microfundations of Monetary Theory", où il critique la théorie macroéconomique et monétaire standard. [...]
[...] Clower va ainsi mettre en évidence le caractère spécifique d'une économie monétaire. Pour formaliser l'économie monétaire, Clower adopte le système de la "semaine" hycksienne : les offres et demandes nettes d'un échangiste sont déterminées en fonction du pouvoir d'achat monétaire à sa disposition au début de la semaine. Mais quelles sont donc les offres et demandes nettes prises en compte? A chaque période et pour chaque échangiste, les soldes monétaires de la semaine précédente deviennent le pouvoir d'achat total disponible pour financer les biens de consommation de la semaine suivante. [...]
[...] ) les demandes n'ont pas besoin d'être sous-tendues par de la monnaie. Si l'on se base sur l'idée, propre à la théorie orthodoxe, d'une contrainte budgétaire unique, la monnaie n'est pas censée doter les individus d'un pouvoir d'achat plus grand que le ferait une quantité équivalente de travail (ou de n'importe quel autre bien)" (Howitt). La théorie standard est donc une théorie économique sans monnaie. Que se passe-t-il si on introduit cette variable dans l'analyse économique ? C'est la question à laquelle Clower va tenter de répondre dans les années soixante Point de départ: la théorie de Keynes: Elle postule que les demandes nettes de marché dépendent non seulement des prix, mais aussi des transactions. [...]
[...] Ces deux auteurs poseront donc la question de l'ajustement. La théorie orthodoxe considère que le système de prix fonctionne bien et que les agents économiques peuvent réaliser leurs plans d'échange et de production. Mais Clower et Leijonhufvud soulignent que le fait que ces plans puissent ne pas se réaliser se transmet à l'ensemble de l'économie, par la baisse des quantités échangées dans le processus de multiplicateur keynésien, et produit des déséquilibres cumulatifs "La monnaie achète les biens, les biens achètent la monnaie, mais les biens n'achètent pas les biens": Cet adage fut réutilisé mais n'approfondira pas le raisonnement de Clower. [...]
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