Au 2ème trimestre 2009 le taux de chômage (pourcentage des personnes faisant partie de la population active et étant au chômage, c'est-à-dire à la recherche d'un emploi) atteignait les 9,1% en France métropolitaine (voir graphique ci après), aux Etats-Unis c'est un taux historique de 10,2% qui est atteint au mois de novembre. Le chômage devient ainsi un problème majeur dans l'économie et préoccupe les français (82% des français placent la lutte contre le chômage comme priorité de l'état selon un sondage BVA) parce qu'étant associé à pauvreté, précarité voire exclusion. Plusieurs causes comme une activité économique insuffisante ou bien un coût excessif du travail peuvent expliquer ce phénomène. Par ailleurs certains l'associent au progrès technique (amélioration de la technologie utilisée dans le processus de fabrication), mais quels sont les effets quantitatifs du progrès technique sur l'emploi ? (...)
[...] Par ailleurs certains l'associent au progrès technique (amélioration de la technologie utilisée dans le processus de fabrication), mais quels sont les effets quantitatifs du progrès technique sur l'emploi ? I. Des effets négatifs à court terme A court terme le progrès technique entraîne incontestablement des effets néfastes sur la quantité d'emploi (lorsqu'il concerne des innovations de procédés de fabrication) si celui-ci est utilisé pour remplacer la main d'œuvre par des machines plutôt que pour augmenter la productivité et diminuer le temps de travail. [...]
[...] Deuxièmement les gains de productivité peuvent avoir des conséquences sur les salaires. Dans ce cas l'entreprise augmente les salaires de ses ouvriers, ces derniers ont alors un pouvoir d'achat plus important et peuvent augmenter leur demande ce qui devrait inciter les entreprises à produire d'avantage et probablement à utiliser plus de facteur travail. Enfin, les profits engendrés par le progrès technique sont selon Helmut Schmidt (homme politique et économiste allemand) les investissements de demain et les emplois d'après demain Comme nous pouvons le voir, l'effet direct du progrès technique sur la quantité de travail est une destruction d'emplois. [...]
[...] Il y a cependant un effet rétroactif conduisant à une création d'emplois dans d'autres secteurs (voire au sein du même secteur mais dans une autre branche). De plus les différentes utilisations du progrès techniques ont des effets variables sur le chômage. Tout dépend de la façon dont sont utilisés les gains de productivité. Le progrès technique ne peut donc expliquer de manière satisfaisante la hausse du chômage. Par ailleurs les différents politiques économiques et sociales ont leur rôle à jouer quant à la lute contre le chômage. Forte augmentation du chômage en 2009 Source : Insee, taux de chômage localisés Alfred Sauvy Oct. [...]
[...] Les conséquences à long terme A long terme les conséquences du progrès technique sont plus bénéfiques pour l'emploi. Alfred Sauvy montre ceci dans La Machine et le Chômage (1980) où il expose la théorie du déversement. Il explique ainsi qu'une destruction d'emplois dans une certaine branche est compensée par des créations d'emplois dans d'autres branches. Il faut en effet produire les nouvelles machines mais aussi les entretenir. Si ces machines remplacent le travail des hommes dans certaines industries ils pourront donc trouver un emploi au sein de l'usine produisant ces machines. [...]
[...] L'apparition de ces nouvelles machines est fortement dénoncée par certains car elle conduirait à la suppression des postes donc au chômage. De plus la réallocation des emplois du secteur de l'industrie vers le secteur des services n'a pas toujours lieu, du moins elle est souvent difficile. L'incompatibilité des compétences requises explique ceci. Il est en effet compliqué pour un ouvrier, dont le poste qu'il occupait a été supprimé, de se reconvertir dans une activité du secteur tertiaire puisqu'il doit suivre une voire plusieurs formations afin d'acquérir les compétences nécessaires dans le domaine. Ce chômage est appelé chômage technologique. [...]
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